Pour un décryptage pertinent et impertinent

L’édito

SARKO PHAGE

Dimanche, alors que des montes en l’air matinaux procédaient au cambriolage de joyaux au premier étage du musée du Louvre, les chaines d’informations s’interrogeaient de savoir si ce larcin humiliait la France. A savoir si les yeux du monde étaient rivés à nos frontières pour évaluer le niveau de dignité que conservait notre pays au sortir de ce fâcheux fric-frac. Un drôle de dimanche donc, ou s’ourdissait par avance une honte nationale qui celle-là humilie la France, de son intérieur comme à son extérieur. A l’heure ou ses lignes s’écrivent, Nicolas Sarkozy est incarcéré à la prison de la Santé. Sans revenir précisément sur les raisons qui l’ont conduit ici, alors que pourtant chacun valide le fait que ce dernier n’est ni coupable d’enrichissement personnel ni du chef d’inculpation de corruption, Nicolas Sarkozy, 70 ans, ancien Président de la République d’une des plus grandes puissances mondiales de près de 70 millions d’habitants et momentanément celui de l’Europe, dormira ce soir en prison. Il n’est pas question ici de départager ses détracteurs de ses admirateurs. Chacun des deux camps ayant de bonnes raisons de croire en leurs arguments. Il est question de crier que non, un Président de la République n’est pas un justiciable comme les autres et que le sort qui peut lui être réservé ne doit pas, ne peut pas, être celui d’un mortel ordinaire.  Mais cette incarcération arbitraire illustre d’autres gravités. Celle d’une justice métastasée par l’hystérie régicide de nombreuses de ses composantes. Une justice qui peine et souvent renonce à expulser quelconque OQTF mais s’autorise à embastiller un ancien chef d’état. Celle d’un pays silencieux, à l’intérieur duquel aucun Conseil d’État, aucun Conseil Constitutionnel, aucune Assemblée nationale, aucun Sénat ne soit en mesure d’empêcher un affront qui, au-delà de Nicolas Sarkozy, est une humiliation pour la fonction, pour la démocratie, pour la république, pour la France. Celle d’un peuple sophistiqué, à qui il est tentant de rappeler, quand il se réjouit du bucher, que le « normal » ne fait guère bon ménage avec le providentiel et que la mise en détention d’un ancien chef d’état fait plus appel à la mémoire de Marat et de Robespierre qu’a celle de Rousseau et de Voltaire. Nicolas Sarkozy dort ce soir en prison. Si la foule n’est pas le peuple, il est à déplorer qu’aucune foule comme aucun peuple ne descende dans les rues de Paris pour s’émouvoir à grand bruit, quand la fonction de Président du peuple de France n’est à ce point plus protégée et que ce joyau de la république est dérobé mardi, quand d’autres trésors, fussent-ils prestigieux, le furent dimanche. 

Sébastien Mittelberger

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RAPHAËL GLUCKSMANN : UNE FRANCE SOUVERAINE POUR UNE EUROPE SOUVERAINE.
Le député européen et co-président de place Publique devint Isérois vendredi afin de marquer son soutien au projet EXALIA, propre à revitaliser une partie du site Vencorex et pour soutenir la candidature de Romain Gentil, candidat Grenoble Capitale Citoyenne-Place Publique aux prochaines élections municipales à Grenoble. L’occasion de parler de liens. Entre l’Europe et la France, entre l’Europe et nos territoires, mais aussi de la joie que l’exercice de la politique procure quand elle permet de défendre des idées plus grandes que soi.
Le propos européen a-t-il une portée auprès des échelons municipaux et intercommunaux ? Raphaël Glucksmann "J’étais ce jour sur la plateforme chimique de Vencorex ainsi qu’avec des représentants de Ferropem. La situation dramatique que travers la filière chimique est étroitement liée aux questions européennes. Quand nous parlons de commerce international, de relations à la Chine, nous parlons de nos usines, de nos industries. Qui menace aujourd’hui la filière du silicium, sur notre territoire sinon la concurrence absolument déloyale de la Chine. Une concurrence qui n’est pas seulement une concurrence de marché mais une stratégie clairement définie par le Parti Communiste chinois résolument décidée à écraser les productions européennes en utilisant des personnels réduits à l’esclavage sur les chaines de production du silicium, les ouigours, en subventionnant cette production jusqu’à la vendre à perte dans le but de détruire les productions européennes. L’Europe est ainsi la victime d’une stratégie géopolitique, bien au-delà d’une logique commerciale classique. Et donc, à vous répondre, quand nous parlons de ce rapport de force géopolitique, nous parlons de nos industries et quand nous parlons de ces industries, nous parlons forcément de nos territoires, nous parlons forcément de Vencorex. La politique c’est de montrer que ce qui a un impact sur la vie de chacun et de chacune et les décisions prises à l’échelle de la nation et de l’Europe sont étroitement liées. Je pense que nous devons renouer ce lien, ce fil, ce sens. Il faut équilibrer la politique, dans la pensée, le propos et l’action afin qu’elle se nourrisse à la fois de la vision générale et de ses applications, ces impacts, ses conséquences en prises directes avec le quotidien des populations. Il est impératif de lier les deux approches, comme deux focales, à la fois macro et micro". Il n'y a pas de France forte sans une Europe forte.Raphaël Glucksmann Votre projet entend que la France soit la locomotive d’une Europe souveraine. Il n’y a pas d’Europe forte sans une France forte ? R.G. "Il est essentiel d’ajouter qu’il n’y a pas de France forte sans une Europe forte tant nos destins sont liés. Quand je défends l’Europe, c’est parce que j’ai la volonté que la France redevienne souveraine, actrice. Qu’elle maitrise à nouveau son destin, qu’elle le produise. La seule manière pour qu’elle y parvienne, c’est que la France soit la locomotive de l’affirmation d’une puissance européenne, elle-même souveraine. Je crois qu’au-delà d’être un désir, c’est un impératif car jusqu’ici, nous avons vécu à l’abris du parapluie américain. Un parapluie qui s’est refermé et si nous ne reprenons pas notre destin en main, nous allons nous faire piétiner. Il faut avoir un regard clair sur ce qui se passe sur la scène internationale. La guerre est aux portes de l’Europe avec les offensives russes, la Chine va nous imposer une dépendance économique et la Tech américaine se révèle prédatrice. Notre Europe n’a pas pour vocation d’être un musée pour touristes que sont oligarques russes, des notables américains, des émirs qataris ou des dignitaires du parti communiste chinois. Je pense également que le trumpisme dans lequel s’enfonce les USA est une opportunité pour nous de redevenir un pays leader sur la question des libertés et d’’une vision démocratique du monde".  Vous êtes, avec François-Xavier Bellamy très engagés dans le projet de la défense européenne ? R.G. "Avec François-Xavier Bellamy et au-delà de nos points de divergences qui sont nombreux, nous avions un objectif commun qui était de dire les fonds européens doivent bénéficier aux productions européennes. Plus loin, si l’Europe souhaite être souveraine, elle doit mettre en œuvre une capacité de défense autonome. Car c’est comme cela qu’on est une puissance. Ne pas déléguer sa sécurité notamment aux USA. Et donc, en faisant fi de nos différences, nous avons véritablement œuvré, contre les lobbys de l’industrie militaire américaine, contre l’administration américaine, contre les relais de l’administration américaine au sein des institutions européennes. Nous sommes parvenus à tenir bon, à démontrer que le parlement pouvait s’unir, à l’exception des Insoumis et de l’extrême droite qui ont voté contre cet acte de souveraineté européenne ou qui, selon les textes n’ont pas participé au vote. En creux, nous avons obtenu une victoire significative, celle que l’Europe s’affirme et cesse de refuser défendre ses intérêts stratégiques car : oui ! en tant qu’européen, on doit défendre les intérêts européens et ce, sur tous les terrains, sur tous les dossiers. Cette volonté, cette conviction à être dans une logique de défense de la souveraineté européenne constitue un véritable rempart aux populismes de toute sortes. Toutes ces luttes participent à faire émerger une conscience collective européenne. Quand la guerre s’est déclarée en Ukraine, l’ébranlement a été le même de Lisbonne à Tallinn. Le peuple européen existe, avec une conscience profonde et je pense que les élites politiques sont en retard par rapport au sentiment populaire sur cette question de l’appartenance européenne". Vous êtes également présent ici, à Grenoble, pour soutenir la campagne de Romain Gentil ? R.G. "A la fois, il s’agit de participer à la croissance de Place Publique et c’est aussi soutenir une initiative que je trouve démocratique et vraiment belle. Une démarche qui contribue à ce que je souhaite voir advenir, un retour à un rapport démocratique. À la fois dans la pratique du pouvoir d’Emmanuel Macron ces derniers temps, la verticalité des institutions françaises, il y a une trahison de l’esprit démocratique qui est au cœur de notre rapport au monde. Et d’une manière générale, une faiblesse de plus en plus inquiétante des démocraties occidentales. La démarche citoyenne et la manière avec laquelle ils construisent leur projet en rencontrant les Grenobloises et les Grenoblois afin de leur demander quels sont leurs envies, leurs besoins, ce à quoi la population aspire, ce qu’ils pensent sur des questions aussi diverses que la santé, la sécurité, la démocratie, la transition écologique, la vie économique ou encore l’industrie, c’est une manière de revitaliser la démocratie et je pense que c’est essentiel. En cela G2C et Romain Gentil montrent que nous ne sommes pas là uniquement pour défendre la démocratie contre l’extrême droite et toutes les autres formes de populisme mais également pour refonder cette démocratie et la plonger à nouveau dans une sorte de bain de jouvence".  Il serait faux de dire que l’exercice politique est seulement un sacrifice. C’est un sacerdoce et il important de dire, de communiquer sur le fait que défendre des idées qui sont plus grandes que nous-mêmes apportent une joie qui est celle de la sortie de soi alors que le modèle de société dans lequel nous évoluons aurait tendance à nous enfermer en nous-mêmes, ce qui représente à mes yeux l’antithèse de la République.Raphaël Glucksmann Quels sont les émotions personnelles que vos engagements vous procurent ? R.G. "Depuis des mois, je me rends dans les écoles, dans les hôpitaux, auprès des forces de l’ordre, avec les douanes. Je ressens une forme de vertige face à l’ampleur des transformations et de la tâche à accomplir. Paradoxalement, je ressens de la joie. J’observe que nous souffrons d’être dans une société de solitude et que, fort de ce constat, quand on croit dans les idées que nous défendons, quand on rencontre des gens qui partagent les idées qui sont les nôtres, cela procure une immense satisfaction. Il serait faux de dire que l’exercice politique est seulement un sacrifice. C’est un sacerdoce et il important de dire, de communiquer sur le fait que défendre des idées qui sont plus grandes que nous-mêmes apportent une joie qui est celle de la sortie de soi alors que le modèle de société dans lequel nous évoluons aurait tendance à nous enfermer en nous-mêmes, ce qui représente à mes yeux l’antithèse de la République. Nous sommes souvent dans l’atomisation, l’individualisation de tout.  Les livres de développement personnel ont remplacé les ouvrages de philosophie et de politique. Cette individualisation génère de la solitude et de la peur et un des rôles de la République, c’est justement la possibilité de construire du commun en sortant de soi-même. Quand les révolutionnaires français écrivaient la Déclaration de l’homme et du citoyen, ils distinguaient l’homme du citoyen car pour devenir un citoyen, nous sortons de notre propre individualité pour devenir ce citoyen et c’est cela qui permet l’engagement politique et cette sortie de soi provoque réellement de la joie".
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Sandrine Chaix: AU COEUR DE L'ENGAGEMENT
Au risque de la répétition, tant redoutée par toutes celles et ceux qui rédigent, le mot « Engagement » reviendra ici régulièrement. Mais comment mieux décrire le parcours de Sandrine Chaix, sinon en utilisant ce vocable à volonté. Un parcours qui prend aujourd’hui un chemin supplémentaire, un engagement de plus ; Sandrine Chaix, à la tête de son collectif « Meylan au cœur, l’avenir en tête » se présentant aux prochaines élections municipales pour Meylan, en 2026.
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Charles Henri DUCRET-CHAVANT: La carte et le patrimoine
Avec l'ouverture de la brasserie Chavant du parc de La Croix de Monfleury de Corenc, en juin et quelques mois seulement avant l'ouverture, en plein centre de Grenoble, de son prochain restaurant, le Bellini, Charles Henri Ducret-Chavant poursuit le récit familial de la constellation Ducret-Chavant, une aventure qui débuta à Bresson, en 1852.
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LORDS OF WAR
Eric Piolle ne se représentant pas, la prise du château Jean Pain s’ouvre à tous les vents, transformant l’hôtel de ville en un vaste centre commercial ou toutes les formations politiques sentent qu’elles peuvent y tenir boutiques et à chacun des candidats, à raison, d’y croire.
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SYLVAIN LAVAL: MOBILE HOMME
Maire de Saint Martin le Vinoux, président du SMMAG, vice-président en charge des mobilités pour la métropole de Grenoble, membre du Conseil d’Orientation des Infrastructures, co-président de la commission transport auprès de l’Association des Maires de France (AMF), Sylvain Laval nous dit tout d’un engagement de chaque jour au service des autres et de son territoire.

Brève

CLOUAIR'HOVOT
Dans la séquence où les membres LFI de la majorité municipale de Grenoble tentent de tordre le bras d’Éric Piolle quant à leur souhait que la ville de Grenoble rompe le jumelage avec Réhovot, peu, finalement, sont ceux qui s’expriment sur ce sujet pourtant central qu’est le soutien d’une ville confortablement installée dans la paix vis-à-vis d’une ville demeurant sous la contrainte extrême d’une guerre. Car en l’espèce, il est impératif de ne pas se tromper. Cette voie de la rupture, impliquant le déshonneur, là ou déjà se trouve les souffrances de la guerre, n’est pas celle de Grenoble. Pas celle non plus de l’ensemble des élus Grenoblois. Pas même celle d’Éric Piolle qui tenta de réactiver ce jumelage au soir de l’année 2023. Cette voiE prise n’est que la voiX hurlée de quelques-uns et de quelques-unes, galvanisés sans doute par l’arrivée concomitante du vitupérant Allan Brunon, demi-chef de file LFI, parachuté, quant à lui, non pas sur une plage normande mais sur une terre plus paisible, n’en déplaise à certains. De ce bras tordu en vue d’un bras de fer, ou LFi tentera d’opposer son fiel résolument antisémite au miel humaniste et plus comestible d’EELV, sur le ring des élections municipales, chacun sait que tous les coups seront permis, même la prise en otage des contextes internationaux. Peu se sont donc exprimés parmi ceux qui peuplent les travées du conseil municipal mais parmi ceux qui ont eu le courage de se prêter à l’exercice, Pascal Clouaire, élu de l’opposition municipale et vice-président de Grenoble Alpes Métropole relevait « L’erreur politique et la faute morale (sic) qui reviennent à assimiler la population d’une ville aux décisions d’un gouvernement ». Dans son intervention, confiée au Dauphiné libéré, Pascal Clouaire n’élude pas la prégnance de la dérive identitaire du pouvoir en place mais fustige les amalgames, qui ne sont pas propriété du champ lexical des camps adverses. A cette heure de l’histoire ou il n’est pas inimaginable d’attendre l’arrivée en frêle esquif d’une Rima Hassan et ses sachets de fraises Tagada, accostant sur les berges de l’Isère, remercions monsieur Clouaire qui prouvait là que l’objectivité pouvait ne pas s’exonérer du courage.
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Allan BRUNON: RESIDENT EDILE
L’agitateur Insoumis et demi chef de file des Insoumis pour les municipales de 2026 exprime son courroux dans la presse, avec sa véhémence coutumière, flinguant à tout va, ici le bilan de la municipalité sortante, ailleurs le Parti Socialiste, qu’il aime tant à calibrer comme quantité négligeable.
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GHETT'OUT
« Ce que nous cherchons à faire, c’est casser les ghettos, surtout les ghettos des riches ». Avec cette phrase, le maire de Grenoble a signé là une nouvelle punch line dont il a le secret : Clivante, épidermique, suscitant colère et sidération. Sa déclaration sera sans doute le tube de l’été 2025. Dans la lignée de son précédent album : « Burkini », écoulé à l’époque à des milliers d’exemplaires de Grenoble aux plateaux des chaines d’infos nationales, plaçant Eric Piolle à égalité avec Didier Barbelivien en leurs qualités de paroliers à succès. Chacun ou presque ayant depuis à cœur de s’indigner avec la plus grande des virulences, ne percevant pas le piège tendu, s’engouffrant dans le piège tendu volontairement par l’édile.

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ALLO RIZONS
C’est en toute fin d’après-midi que nous apprenions, par un communiqué de presse qu’Hervé Gerbi est désormais officiellement désigné chef de file pour le parti Horizons, à Grenoble, en vue des prochaines élections municipales. Une information qui ne manquera pas d’agiter la sphère politique.
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HAKIMA NÉCIB: LA DAME DE "FAIRE"
A la tête de son collectif Demain Grenoble, HaKIMA NÉCIB intègre le panorama politique grenoblois avec en ligne de mire les élections municipales 2026 avec la volonté de participer au retour d’une gauche modérée et progressiste aux destinées de la ville de Grenoble.

Brève

AUTAIN EN EMPORTE LE VENT
Il y va souvent de l’aveuglement comme de l’humeur à commenter toute actualité dans laquelle Israël est impliquée. Une humeur qui pousse certains et certaines à trancher de manière manichéenne et donc sans discernement quand il faut analyser l’actualité internationale. De cette façon, Clémentine Autain, députée Eco-S et ex LFI s’est empourprée hier au micro de Jean-Jacques Bourdin quant à décrire le conflit opposant Israël à l’Iran. Selon elle : « La guerre est illégale », « La menace nucléaire iranienne doit se régler par la voie diplomatique », « les bombes n’amènent jamais la démocratie » et « Israël est une menace pour le monde » A tenter de lui répondre, il se trouve que les guerres, par principe, ne semblent pas s’accommoder des cadres légaux, si tant est qu’ils existent en cette matière. Il y a peine à croire que Vladimir Poutine ait consulté son avocat avant d’attaquer l’Ukraine. De même pour le Hamas à l’aube du 7 octobre. Plus loin, l’ambition de régler diplomatiquement la menace nucléaire iranienne relève d’un angélisme confondant quand on imagine la souplesse d’esprit d’Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran. Au surplus et même si cela n’est pas convenable, les bombes amènent où rétablissent parfois la démocratie comme ce fût le cas en juin 1944 et à bien d’autres occasions. Avec toutefois une réserve allant dans le sens du propos de madame Autain : Les printemps arabes et les chutes de dictateurs comme Saddam Hussein en Irak, Mouammar Kadhafi en Lybie ou plus récemment Bachar el Assad en Syrie n’ont pas permis à la démocratie de s’installer jusqu’à parfois voir apparaitre des régimes plus totalitaires encore. Et dans cette partie du monde, il est utile de rappeler que l’Iran a fait le chemin inverse, laissant la révolution islamique de 1979 installer la nuit là où la lumière tentait de perser. Enfin, à savoir si l’Israël de Netanyahou est une menace pour le monde, il est possible que cette gouvernance le soit en effet, mais contre un monde où règne l’obscurantisme le plus total et les repressions les plus sanglantes auprès de peuples qui aspirent surement, comme tous les peuples, à la liberté la plus élémentaire : celle de vivre. Alors il est peut-être de temps de se jucher sur un rocher moins regardant sur la méthode que sur le résultat et de se satisfaire, certes au prix d’un cynisme contextuel, que d’autres nations que la nôtre, fasse le ménage à une place que nous ne souhaitons pas prendre. Celle des guerres à mener, nécessaires parfois, au mépris de notre humanisme confortable, celui du « Tout sauf la guerre », d’Édouard Herriot quand Winston Churchill clamait plus tard : « Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ». Au reste, il n’est parfois pas suffisant et finalement jamais honnête, de croire ou de faire croire, à chaque occasion d’un micro tendu, que les choses complexes sont simples.
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Laurence, Hervé, Alain, Pascal, Romain et les autres
Les élections municipales s'organisent jour après jour. Dernier opus, le passage éclair dans les parages de Raphaël Glucksmann, qui marque les esprits et éclaircit les couloirs de nages.
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PATRICE GANANSIA: MULTIPASS
Le 23 mai dernier se tenait au Phoenix de Meylan le deuxième Opus de 8 IS BACK, événement consacré à celles et ceux qui ont fait la nuit grenobloise durant les deux décennies allant de 1980 à 2000. Patrice Ganansia, fondateur et maître de cérémonie de cet événement se penche sur ce que le projet est devenu, de sa genèse à son actualité.
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PARANORMAL ACTIVITY
Les élus LFI de la majorité municipale de Grenoble indiquent par voie de presse leur intention de sommer Eric Piolle de rompre le jumelage entre Grenoble et Réhovot. Une injonction qui peut faire exploser Grenoble En Commun et faire émerger une rupture définitive entre les élus LFI et le reste de ce qui compose la planète Piolle.
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CULTURE CLUB
Pascal Clouaire, vice-président pour Grenoble Alpes Métropole, en charge de la culture, se livre sur les questions qui impliquent le périmètre culturel métropolitain, pour ce qui est et ce qui vient et dessine ainsi ce que sera la place de la culture au sein de la métropole avec la profondeur de pensée nécessaire à ceux qui poursuivent et finissent par rattraper l’esprit du temps.
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Pascal Clouaire joue l'attraction des astres
Après la fusion de Face et de Camp de Base Citoyen en mars dernier, collectifs pilotés par Romain Gentil et Pascal Clouaire, Grenoble Capitale Citoyenne, résultat de cette fusion, vient d'être rejoint par Equinoxe, jeune parti politique basé sur une écologie 2.0, inspiré par les travaux de jean-Marc Jancovici et qui avait tant fait parler de lui lors de la législative partielle de janvier 2025 (1°ère Circo Isère) avec près de 8% des suffrages.
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STOP STUP
Franck Longo, maire de Fontaine, Catherine Seguin Préfète de l’Isère et Jérome Chappa, directeur Interdépartemental de la Sureté Publique se mobilisent pour une opération inédite dans la commune de Fontaine afin de faire reculer la fatalité de l’insécurité liée au narcotrafic.

Brève

CHAMROUSSIX: Village gaulois.
C’est dans une salle polyvalente comble de 35 personnes que madame la maire, Brigitte de Bernis, tentait une nouvelle fois de convaincre sa population de choisir, dans un vote sans valeur juridique, de la destination administrative de la station de Chamrousse. Avec pour questions shakespeariennes : « Rester dans le Grésivaudan, y rester mais sans rejoindre les autres stations intégrées où encore quitter le Grésivaudan pour rejoindre la Métropole grenobloise ». Et pour réponses, plus proche d’Uderzo et Goscinny que des auteurs classiques : « Oui ; éventuellement ; au pire ; non ». Devant une assemblée médusée, sans barde ni druide, sans adjoints, ni élus de sa majorité, la maire de Chamrousse, poursuivait ses saillies contre le Grésivaudan d’Henri Baile et ses appels du pied vers la Métropole grenobloise de Christophe Ferrari qui pourtant a déjà en creux répondu et par voie de presse, face à l’insistance de l’édile d’altitude. Une métropole représentée ce soir là par Eric Rossetti, vice-président de la métropole, en charge des communes et certainement attentif de la justesse du débat, au moins quand celui-ci concerne la place André Malraux. De cette assemblée, notons quelques pépites, toutes provenant de l’article de notre consœur du Dauphiné Libéré telles que « nous sommes la station des JO de 68, nous sommes Killy », remarque qui ne manquera pas d’interpeller les plus jeunes d’entre-nous et surtout la saillie la plus surprenante de Brigitte de Bernis à l’encontre du Grésivaudan ou il est question du refus de l’intercommunalité de financer un transport par câble entre Chamrousse et…. Grenoble. Devant tant de bon sens, Philippe Cordon, ancien maire de la commune et possiblement candidat à la prochaine mandature mettait l’accent sur le soutien indéfectible du Grésivaudan alors qu’il présidait au destin de Chamrousse. Devant ce florilège de maladresses gauloises, ne nous étonnons pas si Brigitte de Bernis, encore maire de Chamrousse, n’affiche pas toujours « Bonemine ».
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Chappet: chapeau!!
Au constat qui lui appartient que grenoble va plus mal qu'avant, Clément Chappet, à la tête du collectif "Réconcilier Grenoble", présentait lundi soir, lors d'une conférence de presse tenue au centre-ville, 30 personalités engageant compétences et expériences et qui, d'une seule voix, appellent Alain Carignon à sa candidature en vue des prochaines élections municipales de 2026.
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Vincent Duvillard: PROPRIÉ...TERRE
Après les portraits de Jimmy May et de Denis Dousset, celui de Vincent Duvillard vient compléter la découverte du trio constituant la gouvernance du Domaine de Charmeil.

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Denis Dousset: LE GOUT DES AUTRES
Avec ce breton d’origine, venu il y a une vingtaine années entre nos montagnes après une première carrière d’agent immobilier en Bretagne pour poursuivre son activité de maitre d’œuvre dans le domaine de l’immobilier en général et de la maison individuelle en particulier, tout est toujours une histoire de rencontres.
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THE WINNER IS
Eric Piolle vient de remporter, avec 300 voix d’écart, le match qui l’opposait à Guillaume Hédouin au poste prestigieux de porte-parole d’EELV.

Brève

PSG ... Parti Sans Germain
Olivier Faure remportait jeudi sa réélection à la tête du Parti Socialiste. Une bien courte victoire que les esprits chagrins n’ont pas manqué de commenter mais une victoire quand-même, à porter au crédit d’une volonté de la permanence des choses, à si peu de temps d’une grande séquence électorale comprenant municipales, présidentielle et législatives. Mais la France n’est pas Grenoble et ici, les deux tiers des votes sont allés au camp adverse. Amandine Germain, cheffe de file des socialistes à Grenoble, soutenait, dans un communiqué diffusé sur son compte Facebook jeudi matin, la candidature d’Olivier Faure. Munie de nobles arguments, celle qui est sensée conduire le PS aux destinées d’une liste à ce jour tapie dans les couloirs de l’hôtel de Ville grenoblois, soulignait à raison l’engagement de celui qui a su redresser le PS depuis 2018 en retissant la confiance avec sa base mais avec plus de déraison la lutte antilibérale prônée par celui-ci à des fins légitimement électorales ou l’anti trumpisme flirtait avec feu le NFP, lui-même héritier de feu (2) NUPES, avec pour dessein le maintien des parlementaires dans l’hémicycle lors des séquences législatives de 2024. Mais à Grenoble, la pioche est mauvaise et la gifle monumentale. Car si torpillage et désillusion ne sont certainement pas ses travaux du jour, la cheffe de file socialiste, bien que fraichement élue par ses pairs depuis avril dernier, se trouve minoritaire dans sa propre formation politique à la hauteur d’un 70% à porter à son passif. Au-delà des calculs savants qui pointent au sortir des urnes internes des partis, il n’est pas vain d’imaginer que les électeurs socialistes éprouveront probablement nombre de difficultés à séparer le bon grain de l’ivraie, quand viendra le moment de se rendre aux urnes, et de porter un bulletin dans les isoloirs de nos écoles et nos gymnases républicains et il y aura matière à parier que ces maladresses profiteront à tous, sauf aux héritiers de Solférino.
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MAXENCE ALLOTO: G.A.M. OVER
Depuis hier soir, Maxence Alloto a perdu sa délégation métropolitaine à la logistique urbaine et durable. Que cette décision soit le fruit d’un raisonnement politique ou d’une logique arithmétique importe peu quant à l’observation du constat.
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LE CAS SEMANAZ
Thierry Semanaz, vice-président de Grenable Alpes Métropole, chargé des sports jouait son post en séance du conseil Métropolitain du 4 avril 2025.
Image de l'article ARKEMA: le sel de toutes les peurs
ARKEMA: le sel de toutes les peurs
Alors que les sites Vencorex et Arkema sont menacés, Raphael Guerrero et Christophe Ferrari, maires de Jarrie et de Pont-De-Claix montent au front.
Image de l'article Christophe Revil, maire de Claix
Christophe Revil, maire de Claix
Mon seul parti politique, c'est le bon sens
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Le jour d'après
Interviewé dimanche soir en préfecture par l’ensemble de la presse locale, Eric Piolle indiquait que cette législative partielle ne devait pas être prise comme référence pour imaginer une cartographie en vue des municipales 2026.
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La défaite
Ce même soir du 19 janvier 2025, Lyes Louffok et son équipe devaient être bien désappointés à la lecture des scores, communes après communes. Les communes des deux cantons du Grésivaudan offrent des scores rarement observés lors d’une législative en Isère et finalement les chiffres des trois cantons grenoblois sont tout autant décevants pour le candidat LFI. Pas une commune pour sortir la tête de l’eau, conserver un espoir et respirer un peu lors de ce deuxième tour, alors que le premier tour l’avait positionné en tête, mais de si peu. Camille Galliard-Minier est parvenue à réveiller la gauche modérée, à fédérer les électeurs de droite et du centre. @Nathalie Beranger, Clément Chappet, Alexandre Lacroix et Hervé Gerbi ont fait le job en appelant leurs électeurs à se joindre à la candidate de la majorité présidentielle. Tout ça pour ça
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La victoire
Au soir du dimanche 19 janvier 2025, le résultat est sans appel. Camille Galliard-Minier, candidate fantassine de la majorité présidentielle et de ses satellites l’emporte avec près de 64% des suffrages au détriment de Lyes Louffok, parachutiste LFI (36%). Camille Galliard-Minier a su, de la plus belle des manières, transformer une victoire annoncée comme une formalité en un triomphe électoral.

Brève

PETITS MEURTRES ENTRE AMIS
Après une longue période de silence, La France insoumise sort du mutisme avec deux communiqués de presse, espacés d’à peine une heure, hier, lundi 2 juin. Le premier : une grenade lâchée par les élus LFI de la majorité municipale de Grenoble dans le pantalon d’Éric Piolle, le sommant de renoncer au jumelage Grenoble-Rehovot, en butée avec la ligne politique de LFI, officiellement pro Hamas. A constater, sinon à croire, que Grenoble En Commun, groupe unique de la majorité municipale, serait désormais plus pluriel qu’à son origine. Le second communiqué, annonçant les noms des deux chefs de file LFI, aux manettes de la mise en eau de la campagne électorale de 2026 avec pour nominés, Élisa Martin, que son mandat de députée oblige vis-à-vis du bureau national et dont il se dit qu’elle aurait aimé s’occuper à des occupations moins exposées et Allan Brunon, présenté comme militant, doté de la double nationalité Lyonnaise-Nord-Iséroise, spécialiste de l’antifascisme dans les instances nationales des Insoumis et pour lequel on me dit à l’oreillette qu'il foulerait le sol grenoblois afin d’y faire grand ménage. Au programme : « Veiller à l’élaboration d’un programme de rupture à l’échelle de la commune » et « entamer des discussions visant à aboutir à des accords avec d’autres organisations politiques » Autant dire flinguer l’existant, négocier avec ce qui restera des Verts, orienter la tourelle du tank vers le PS et aspirer ce qu’il sera possible d’aspirer. Le PS, dont la cheffe de file n’écrit pas aux grenoblois mais leur demande de lui écrire afin de savoir avec précision ce qui va constituer son programme. Stratégie originale et dont on peut souhaiter qu’elle ne soit pas entravée par une grève des services postaux. Pour l’heure, il est imaginable qu’Amandine Germain s’occupe à installer des matelas dans sa cave et d’y loger quelques conserves de légumes en attendant ainsi que cessent les bombardements en surface du boulevard Jean Pain.
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Mortal combat
Rencontre avec Stéphane Vigne, 55 ans, technicien en laboratoire de recherche et de développement ARKEMA depuis 29 ans dont 20 ans de lutte syndicale au sein de la CGT.
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Hervé Gerbi, référent d'homme
Alors que la sécurité ou plus exactement l’insécurité est sur toutes les lèvres (nos), Hervé Gerbi, ex-candidat à la législative partielle de la première circonscription et très probable candidat aux prochaines élections municipales grenobloises demande à Eric Piolle d’organiser un référendum citoyen sur l’anxiogène sujet de la sécurité.

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Brève

Human nature
La décennie des transitions est peut-être déjà derrière nous, laissant place à ce résultat sociologique qu'est une décroissance plus désirée que subie. "L'esprit du temps" évoqué tant par Max Weber que par Edgar Morin devrait nous amener à mieux observer nos comportements alimentaires. Samedi, dans le cadre de la Biennale des villes en transition, Paul Watson, illustre activiste écologiste et animaliste, Lamya Essemlali, membre de Sea Shepherd France et Dominique Compare, d'AVF planchaient sur la thématique "Et si notre assiette pouvait changer le monde et sauver les océans". Alors que nous avons le privilège de participer à cette ère ou les préoccupations écologiques et donc éthiques s'emparent de nombreux sujets comme l'habitat ou les mobilités, il découle à l'évidence que l'alimentation doit faire partie des enjeux majeurs liés aux destins de nos contemporains, humains et animaux, pour des motifs écologiques, sanitaires et avant tout éthiques.