Pour donner suite au dérapage de Claus Habfast, conseiller municipal délégué, sensé piloter la cérémonie commémorative de la rafle des familles juives du 26 aout 1942, il est légitime d’exprimer durablement colère et sidération.
A chacun de s’empourprer, à tous de s’indigner, de relever la bêtise, le manque de discernement et finalement un manquement à la plus élémentaire des connaissances historiques de cette terrible séquence de notre histoire.
Pourtant, le discours de Claus Habfast devait bien commencer, rappelant ses origines allemandes, « parce que je venais d’un pays qui avait commis la Shoah », mais de glisser son « trouble » et de placer ce sempiternel amalgame entre l’état d’Israël et les événements de 1942, date à laquelle Israël ne figurait pas encore sur la carte du monde et les 353 personnes, françaises et juives, juives et françaises dont une majeure partie ne devait pas revenir d’Auschwitz.
Par cette malheureuse sortie, Claus Habfast semblait oublier qu’il s’exprimait ici en sa qualité de représentant de la ville de Grenoble et qu’au-delà de la ville de Grenoble, sa représentation était ici celle de la France.
Ce manquement, cette faute lourde et d’une gravité qui apparait aux yeux de tous est-elle le fruit d’une initiative seulement personnelle de la part de l’élu ?
Car dans un contexte national ou l’antisémitisme est de plus en plus présent, il est imaginable que toute prise de parole liée à la mémoire doit faire l’objet d’une attention particulière. Alors dans ce cas précis, on peut s’interroger sur le rôle du cabinet du maire de Grenoble. Permet-il aux élus de s’exprimer avec une totale autonomie et sans le moindre contrôle, pour un sujet pourtant si sensible ? Si c’est le cas, on ne peut que le regretter.
Mais il serait pire de penser que si ce texte a été validé par les instances dirigeantes de l’hôtel de ville, la faute serait plus grave encore, puisque collective et en creux marquée du sceau d’une idéologie qu’il est à propos de trouver nauséabonde.
Une mairie de Grenoble qui, pour des raisons ignorées, n’a pas trouvée, dans les agendas des élus, la possibilité de se faire représenter, pour cette commémoration, par un ou une adjointe, en capacité d’arborer une écharpe tricolore, Là encore, celle de la France.
En ce 26 aout 2025, la commémoration n’est pas allée à son terme. Camille Galliard-Minier, Frédérique Puissat, parlementaires, Joelle Hours, élue locale et départementale, Eric Hattab, président du Crif Grenoble-Dauphiné quittèrent les lieux, d’autres citoyens emboitèrent ce pas avec la plus élémentaire des dignités, sans gerbes ni prières.
Quant à Claus Habfast, homme pourtant éduqué et instruit, sa conscience et sa dignité une fois retrouvées, devraient l’enjoindre à quitter ses fonctions municipales puisqu’il s’est autorisé, à minima par aveuglement à promouvoir, par le biais mesquin des amalgames, la promotion de l’antisémitisme et ce, lors d’une cérémonie commémorant la mémoire de la souffrance de Françaises et de Français dont le seul « délit » était d’être juifs.
Eric Piolle ne se représentant pas, la prise du château Jean Pain s’ouvre à tous les vents, transformant l’hôtel de ville en un vaste centre commercial ou toutes les formations politiques sentent qu’elles peuvent y tenir boutiques et à chacun des candidats, à raison, d’y croire.
ÉRIC PIOLLE : DÉPART PROGRAMMÉ.
Après deux mandats aux responsabilités, Éric Piolle ne se représente pas aux destinées de Grenoble. Cette décision, connue depuis longtemps, souscrit à deux raisons. La première, statutaire et liée au règlement interne d’EELV, ne permet pas à un maire écolo de se représenter au-delà de deux mandats. La deuxième, certainement plus personnelle, pousse l’actuel maire de Grenoble, seulement âgé de 52 ans, à poursuivre d’autres aventures, qu’elles soient au sein de son parti comme à imaginer un destin plus national. La classe politique Grenobloise peut se réjouir de ce retrait, car rien n’indique véritablement que si Eric Piolle se représentait, il ne serait pas en mesure de l’emporter une troisième fois. Deux points venant étayer cette possibilité.
En premier lieu, un sondage IPSOS parut au mois de mai dernier indiquait que si 66% des sondés désiraient un changement de gouvernance, un pourcentage semblable reconnaissait être satisfait des deux tiers des mesures réalisées par l’actuelle municipalité, ce qui semble indiquer que le rejet de la majorité actuelle et en creux, d’Éric Piolle ne relève d’aucune réalité mesurée.
En second lieu, et là encore, quoi que puissent en dire les cassandres, le bilan de la Métropole grenobloise est satisfaisant. Les joutes entre la métropole présidée par Christophe Ferrari et la ville centre d’Éric Piolle ont démontré, même si cela n’a jamais été un long fleuve tranquille, que le champ démocratique, dans cette opposition marquée et plurielle, a toujours pu s’exprimer, parfois durement, souvent avec véhémence mais dans une volonté collective de faire progresser l’intérêt général au travers un débat public d’une qualité augmentée, ou chaque groupe a pu trouver sa place, dans les accords comme dans les divergences les plus profondes, quand d’autres EPCI se contentent d’être des chambres d’enregistrements.
MASS MURDER
Toutefois et malgré une actualité qui ne lui est pas toujours favorable, avec notamment la décision de Marine Tondelier de le suspendre de sa fonction de porte-parole du parti en raison de son actualité judiciaire, si tant est que l’on puisse encore parler d’actualité, Éric Piolle est parvenu à imposer Laurence Ruffin, sa candidate, lors de la primaire EELV du 21 septembre. Une victoire d’autant plus personnelle que Laurence Ruffin n’est pas encartée EELV. Une primaire que certains observateurs ont souhaité qualifier d’assassine. En cause, le comportement belliqueux de Lucille Lheureux, se répandant dans la presse et auprès des instances nationales EELV pour dénoncer des pratiques, selon elle discriminatoires et sexistes de la part d’Éric Piolle, au dessein qu’elle se retire en amont du scrutin. Une attitude bien étrange quand elle s’inscrit dans le schéma de démolition orchestré par Marine Tondelier à l’endroit d’un Éric Piolle qui reste pour elle un danger réel pour la primaire écolo en vue de la présidentielle 2027.
Localement, la tentative de meurtre n’a pas fonctionné. Lucille Lheureux, élue qui pourtant a montré son inclinaison radicale et une empathie comparable à celle d’un réfrigérateur durant toute la durée de ses mandats n’est pas parvenue à faire croire en son déguisement de victime.
Bien qu’aucun chiffre n’ait été fourni à la presse, des fuites provenant de différentes sources indiquent un 192-13 en faveur de Laurence Ruffin. Un score qui jusque-là n’a été ni confirmé ni infirmé par les instances en charge de l’organisation de cette primaire. Sans doute par courtoisie pour une Lucille Lheureux humiliée au soir de ce scrutin et qui a surement retrouvé le répertoire téléphonique des cadres LFI dès le lundi matin.
LAURENCE RUFFIN : DOLIPRANE
Ça n’est que jeudi que Laurence Ruffin s’est prêtée à l’exercice d’une conférence de presse, entourée par les représentants des collectifs et des partis politiques qui lui ont apporté leurs soutiens, lors de la primaire verte, en présence, entre autres, de Sandra Krief pour le Parti Animaliste, Kheira Capdepon pour le Réseau Citoyen et d’Isabelle Peters pour le Parti Communiste. Aux micros, elle affirme la fierté de ce qui a été fait, rappelant la mise en œuvre de politiques ambitieuses en matière notamment des mobilités et des écoles. Pour autant, elle marque qu’une nouvelle page doit s’inscrire pour Grenoble avec, dit-elle avec un large sourire, un changement de méthode, plus coopératif, conformément aux valeurs qui sont les siennes et qui ont jalonné son parcours professionnel, évocation de sa direction à la tête de la Scop ALMA.
Plus loin et au-delà de la promesse d’avantager plus de parité sociale dans la constitution de sa liste, Laurence Ruffin annonce porter l’union de la gauche à Grenoble dans l’esprit du nouveau front populaire (NFP) et de tendre la main aux partis de gauche (comprendre le PS et LFI) pour porter des politiques courageuses, à même de protéger et d’améliorer le quotidien des habitants.
Une conférence de presse sans fausse note excepté un détail pour esprits chagrins : la présence d’une inscription « pièce de boucher au Gorgonzola », sur l’ardoise, faisant dos au collectif écologiste et certainement bien loin des gouts culinaires des forces en présence.
Au-delà du fond, Laurence Ruffin déplace sa silhouette apaisante avec un calme éthéré dans les rues de Grenoble. D’un abord simple et souriant, de stature haute, la tête de liste écologiste semble agir comme un médicament face aux courroux qui ne manqueront pas d’être des marqueurs d’une campagne électorale qu’il est probable d’imaginer brutale.
Avec Laurence Ruffin en héritière, Éric Piolle vient de réussir un coup important. Placer à sa succession une candidate qui ne sera pas comptable du bilan municipal. Une candidate qui ne présentera pas d’apérité et saura tendre la joue aux missiles de la droite et une main tendue aux formations d’une gauche, que Laurence Ruffin enjoint à s’unir. Cet élan, cette personnalité, cette virginité politique ne doit pas tromper sur la marchandise. Laurence Ruffin saura se montrer un animal politique de premier plan et demeure, du non-aveu de tous, la personnalité politique à battre en 2026. Mais comme elle aime à conclure : « Nous ne sommes qu’en septembre ».
ALLAN BRUNON : GANGSTA’S PARADISE.
Allan Brunon est désormais tête de liste LFI pour ces élections municipales. La clarification a été faite lors d’une conférence de presse samedi 20 septembre, place Rouge, au cœur de la Villeneuve. Une conférence de presse qui ressemble au candidat désigné. Simple jusqu’au dépouillement, parfois habilement maladroite. Allan Brunon portant un costume élémentaire, respectueux de l’aspect solennel du moment mais dépourvu de toute ostentation, une cravate rouge symbolisant à la fois le respect pour l’enjeu républicain et la couleur de la contestation. « Peu de monde » ont dit ses opposants, un public presqu’intime, loin de toute forme de rassemblement. Pas de cadres du parti en dehors de la présence d’Élisa Martin, jusque-là co cheffe de file. Là encore, ce qui pourrait être perçu comme un signal négatif peut au contraire indiquer que cette désignation reposera non pas sur un candidat seul mais sur une incarnation unique. Une incarnation souvent brutale dans le propos, toujours radicale dans la démarche et qui transposera localement une ligne politique nationale, réformiste et sans concession, faisant fi, pour le moment du jeu des alliances. Pour Allan Brunon comme pour Laurence Ruffin, il ne faut pas se contenter des apparences. Son offensivité de boxeur de haut niveau, son gout récurrent pour la formule à l’emporte-pièce, son inclinaison sémantique pour le « Ta gueule » envers quiconque l’offense ou tente de se mesurer à lui cache un animal politique organisé, soutenu par une machine politique méthodique et disciplinée. Empourpré et rapide, il sait consulter un calendrier et observer que pour lui aussi… nous ne sommes qu’en septembre.
PS-PP : SCHYZO… FREINE.
Si la gauche radicale, qu’elle soit issue de la majorité municipale ou de la place Rouge de la Villeneuve est parvenue à être claire pour les électeurs, le rubby’s cube composé du Parti Socialiste et de Place Publique demeure encore un peu abscond en termes de lisibilité. Cette situation n’est d’ailleurs pas forcément à porter au débit des chefs de file/têtes de liste en lice. Car si Amandine Germain a été désignée cheffe de file pour le PS grenoblois aux premiers jours d’avril et Romain Gentil chef de file Place Publique (au travers de la holding Grenoble Capitale Citoyenne) en septembre, il est toujours assez complexe d’y voir clair.
Les coupables se situent sans doute un peu plus sur les pavés parisiens que dans les rues de la capitale des alpes.
Pour le PS, la ligne Olivier Faure, compatible NUPES-NFP est un axe qui, s’il peut convenir à Amandine Germain, semble faire débat au sein du PS local. Des électeurs socialistes votant massivement pour Nicolas Mayer-Rossignol, opposant à Olivier Faure lors de la dernière primaire et partisan d’un socialisme plus Solférino et modéré. Donc le PS grenoblois semble souffrir d’une plaie béante, écartelée entre ces deux courants. Des indiscrétions persistantes indiquent qu’un vote aurait lieu ces jours prochains pour trancher quant à la ligne à tenir et retenir un couloir de nage plutôt Faure, se rapprochant de la liste écologiste conduite par Laurence Ruffin, plutôt Glucksmann et donc localement celle qui sera sans doute conduite par Romain Gentil, plus compatible avec une ligne politique progressiste et soucieuse des préoccupations économiques et industrielles. Mais si ce vote devait avoir lieu et si l’issue devait aboutir à une inclinaison Place Publique, Amandine Germain serait-elle en position de maintenir une liste autonome ou en position de fusion avec la liste des Verts ?
Aura-t-elle le gout de faire liste commune avec Romain Gentil ?
Et si une telle fusion devait voir le jour, qui serait la tête de liste de ce nouvel édifice, Amandine Germain ou Romain Gentil ?
Quel serait le poids des deux instances nationales dans ce casse-tête local ?
Plus encore, après cette nouvelle primaire de courants tout autant que de personnes, le parti socialiste grenoblois ne sera-t-il pas dans l’obligation de se reformer autour d’un nouvel exécutif ?
Autant de questions qui demeurent en suspens en attendant un nouvel épisode, que nous espérons prochain et décisif afin que l’électeur socialiste Grenoblois puisse être éclairé car, à contrario des candidats évoqués précédemment, nous sommes déjà …presqu’en octobre.
HERVE GERBI : OPTIM HOMME
Le candidat à l’initiative du Contrat de Rassemblement et détenteur du label Horizons poursuit sa route sur un axe clair, celui du regroupement des forces modérées allant du réformisme progressiste de Michel Rocard au gaullisme éclairé d’Édouard Philippe, personnalité politique souvent en tête des enquêtes d’opinions pour la présidentielle 2027. C’est la clarté de cette ligne qui lui a permis le ralliement de personnalité de gauche et du centre comme Hakima Nécib, Nassim Akrour ou encore Loick Roche dans le courant de l’été. Une trajectoire qui peut laisser des portes ouvertes à des personnalités politiques locales provenant de nombreuses familles politiques, soucieuses de constituer un véritable bloc central ou les courants de pensées s’additionnent quand ailleurs elles peuvent se soustraire jusqu’à s’effacer. A ce stade de la campagne et bien que toutes les formations ne soient pas encore engagées avec limpidité, penser que le bloc central, sous la conduite d’un candidat challenger, Hervé Gerbi, puisse l’emporter, ne relève pas pleinement de la science-fiction. Car contrairement à l’imaginaire collectif en vogue parmi nombres de personnalités politiques ou d’observateurs, Grenoble ne se gagne pas forcément à gauche et la notoriété des candidats et des candidates ne sont ni des obstacles ni des avantages pour accéder aux responsabilités grenobloises. Pour preuves, quelques exemples, certains anciens et d’autres plus récents.
Lors de la dernière législative partielle de la 1ere circonscription iséroise, alors qu’il s’agissait de ravir cette élection jusque-là aux mains de LFI, Camille Galliard-Minier, candidate de la majorité présidentielle l’emporta très confortablement (64%) face au candidat LFI. Rappelons d’ailleurs pour le détail que la candidature de Camille Galliard-Minier avait, à l’occasion de ce scrutin, reçu le soutien officiel d’Horizons.
Durant la campagne des municipales 2014 et alors que tout le monde donnait gagnant Jérome Safar, successeur de Michel Destot, maire de Grenoble durant 19 ans, bien peu étaient ceux qui avaient déjà croisé Éric Piolle, certes conseiller régional depuis 2009 mais peu connu des citoyens grenoblois. Un déficit de notoriété qui n’a pas empêché le candidat écologiste d’être en tête au premier tour, de l’emporter au second, devenant maire de Grenoble pour deux mandats.
Plus loin encore, souvenons-nous des élections de municipales de 1983 à Grenoble. Certes, Alain Carignon avait participé à plusieurs élections locales, mais en 1983, il était seulement conseiller général de l’opposition, sous l’administration Mermaz.
Ce qui ne l’a empêché en rien, à 34 ans, de battre Hubert Dubedout, maire de Grenoble depuis 1965, véritable statue du commandeur, de la plus belle des manières puisqu’Alain Carignon, candidat RPR devait remporter cette élection au premier tour avec un score sans appel de 53% contre 43% pour la star socialiste.
Ces trois exemples démontrent que cette ville, compagnon de la Libération, pionnière en de nombreux domaines, n’appartient à personne, pas plus qu’une formation n’en est propriétaire. En revanche, chacun s’accorde à constater qu’elle est une terre d’innovation et que ses électeurs et ses électrices ne craignent jamais de faire bouger les lignes.
L’élection surprise d’Alain Carignon l’a démontré en 1983, celle d’Éric Piolle en 2014, l’a confirmé.
ÉMILIE CHALAS : RENAIS SENS
Alors qu’octobre s’installe, le destin d’Émilie Chalas pour l’échéance municipale 2026 n’est, à ce jour, pas encore connu. Son ambition première de représenter les centres devient de plus en plus compliqué à tenir au fur et à mesure que le plateau s’organise en ce sens avec un Romain Gentil désormais installé avec le dossard Place Publique et un Hervé Gerbi, labelisé Horizons, qui revendique ce projet avec constance et le concrétise avec succès. Si, comme elle le disait il y a quelques semaines à nos confrères de place Grenet, elle « travaille en grande intelligence avec Hervé Gerbi », la concrétisation de ce travail n’a pas encore donné lieu au ralliement clair que nous étions en droit d’attendre après une telle déclaration et, en l’espèce, Il est presqu’impossible de résister à développer une analyse, même modeste, des raisons qui freinent le ralliement d’Émilie Chalas à Hervé Gerbi.
A titre personnel, Émilie Chalas est une combattante, chacun le sait. Une compétitrice qui joue chacun de ses matchs pour le gagner, aimant faire course en tête, éloignés des podiums si ça n’est pas pour être sur la plus haute marche. En rejoignant Hervé Gerbi, elle sait que la citadelle de la tête de liste n’est pas prenable alors que celle de Romain Gentil est peut-être encore à ce jour, plus fragile.
Au titre politique, on ne connait pas avec précision la logique des partis qui entourent le cas Chalas. Place Publique serait-il prêt à faire alliance avec Renaissance, tenant compte du fait que Place publique peut encore faire le choix d’une liste commune avec le Parti socialiste ?
Quelle est la position du Modem local et plus précisément de Franck Longo sur ce dossier, sachant que Delphine Bense (Modem) siège dans le même groupe qu’Émilie Chalas au conseil municipal et qu’un ralliement de l’ancienne députée à Allo Grenoble entrainerait sans doute mécaniquement et presque naturellement celui de Delphine Bense.
Quelle est la position de Renaissance sur ce sujet ?
Mais le sablier continue son œuvre et si les négociations doivent être régulières, il convient à constater que la priorité qu’exprimait Émilie Chalas de réunir les centres et la concrétisation de cette volonté orchestré par Hervé Gerbi vont dans le même sens, celle de l’union du bloc central, progressiste et centriste dans l’esprit comme dans la lettre.
ALAIN CARIGNON : SOLIDO
Alain Carignon et son collectif Réconcilier Grenoble semblent peu se soucier des vents et marées alentours. À la suite du succès de son lancement de campagne, le 19 septembre dernier, l’ancien ministre déroule sa campagne. Présent sur tous les fronts, dans les rues, auprès des habitants, animant avec ferveur rencontres et réunions de quartiers, il poursuit avec ferveur la recette dont il ne s’est jamais départit, campagne après campagne, élection après élections, celle de la proximité.
François Hollande, lors d’un déplacement en Isère jeudi, a accepté de donner une conférence auprès des étudiants de Science-Po Grenoble sur le thème : La France et l’Europe dans le désordre international.
En marge de cet événement, nous avons pu le questionner sur les évolutions du conflit ukrainien et sur le rôle que devait jouer l’Europe.