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PATRICE GANANSIA: MULTIPASS

Le 23 mai dernier se tenait au Phoenix de Meylan le deuxième Opus de 8 IS BACK, événement consacré à celles et ceux qui ont fait la nuit grenobloise durant les deux décennies allant de 1980 à 2000. Patrice Ganansia, fondateur et maître de cérémonie de cet événement se penche sur ce que le projet est devenu, de sa genèse à son actualité.

Par Sébastien Mittelberger

Un bref rappel de cette genèse ?

Au départ, ce ne devait être qu’un groupe Facebook de copains ressentant l’envie de se souvenir de cette époque, de retrouver les noms, parfois les visages de ceux qui avaient peuplés leur adolescence, leur jeunesse au travers des nuits grenobloises.  C’était l’occasion pour tous de se remémorer des lieux, des sons, des morceaux de musique aujourd’hui oubliés de tous pour la plupart.

Puis l’audience de ce groupe a fait son œuvre, jusqu’à nous amener à faire une première soirée, en fin d’année dernière. 

Bluffé par l’affluence, par l’énergie dégagée à la fois par mes compagnons de platines comme par celle du public, l’envie de produire une deuxième soirée, comme un deuxième épisode s’est imposée presque comme un devoir. 

Êtes-vous satisfait de la fréquentation ?

Une fréquentation globalement similaire à la première soirée du 10 novembre dernier avec un « socle » qui se situe entre 700 en 800 personnes. Avec un public qui s’est en partie renouvelé grâce aux bouches à oreilles, aux commentaires très positifs postés sur le groupe Facebook à l’issue de la première soirée, certainement aussi des personnes qui n’avaient pu se rendre à la première édition.

Quelles ont été les différences entre la première et la seconde édition ?

Vu de l’intérieur, la première soirée, c’était comme un « date », un rendez-vous amoureux et finalement un coup de foudre. De ces rencontres incroyables auxquelles on s’est préparés mais qui, une fois en situation, parviennent à nous surprendre au-delà de toutes nos espérances. 

La deuxième édition, comme un second rendez-vous avec la même personne, celle avec qui on vient d’avoir un coup de foudre. Et puis, la magie opère à nouveau, avec la surprise d’une intensité différente et augmentée.

Ce deuxième opus était-il plus difficile à organiser ?

La première édition détenait forcément sa part d’improvisation, liée à la découverte. Celle du lieu, celle de nos propres prestations, celle surtout liée à l’inconnu et aux surprises quelle réserve. Le 23 mai, et même si la réalité est transcendante, le professionnalisme doit prendre le dessus. On n’accueille pas 800 personnes avec l’esprit d’une fête d’anniversaire dans le garage de la maison de ses grands-parents. 

Le diable résidant toujours dans le détail, il faut être partout, porter sa vigilance sur tout ce qui peut dysfonctionner : Le son, la manière d’entrer, les réservations de tables, les boissons, la qualité des sets, la programmation. Mais pour tout cela, pour être à l’affût de chacun de ces détails et bien plus encore, je sais que je peux compter sur Coco, notre directrice artistique et sur Tinou, sans qui rien ne serait possible.

La première soirée était céleste. Celle-ci nous ramène au sol, au concret. 

Mais comprenons-nous bien : C’est bien plus un alunissage qu’un atterrissage.  

Quelles sont les émotions que vous ont procuré ces deux éditions ?

Nous sommes parvenus à passer du céleste au terrestre, tout en conservant la féérie et l’énergie éprouvée lors de la première édition. 

Mais à tout vous dire, l’émotion est la même que celle que j’éprouve en tant qu’artiste peintre. Il s’agit toujours des mêmes dons, offerts aux autres. Ceux du don de soi et de l’œuvre donnée, fournie, préparée, construite.

Pour finalement, s’enrichir de la joie que l’on procure aux bénéficiaires. Une joie qui vous happe, qui vous saisit littéralement. Celle du regard porté. D’un bonheur fugace et immédiat, spontané où tout est là, face à vous, dans une minute, une seconde, un temps incroyablement court et long à la fois. 

Lors de ces deux éditions, quelque chose vous a-t-il manqué ?

Lors de la première soirée, tout n’était pas aussi perceptible, l’acuité n’était pas aussi subtile car nous faisions face, tout à notre joie. Une joie qui nous appartenait. 

Le 23 mai, c’était la joie du public qui prenait le pas et tout son sens. 

Si je ne devais exprimer qu’un regret, c’est celui de ne pas pouvoir passer ne serait-ce qu’une minute avec chacun des membres du public, pour leur dire ce qu’ils m’apportent et finalement, les remercier individuellement. Pour tenter d’y parvenir, je suis allé de table en table, au contact du public et d’ailleurs sur cette soirée, je n’ai presque pas mixé, cantonné au rôle de maitre de cérémonie et laissant volontiers mes incroyables compères, Patrick, Daniel, Bruno, Dj v@x et David Stepanoff assurer le spectacle avec maestria. 

Alors, une troisième édition dans vos cartons ?

Bien plus que dans les cartons, ce troisième opus est déjà en agenda pour le 14 novembre. Avec encore plus d’énergie, certainement quelques innovations mais surtout avec la certitude de pouvoir confier au public en paraphrasant Barbara :

Ma plus belle histoire d’amour : c’est vous.

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