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JUSTIN JAY-ALLEMAND : ALLEVARD ET SEULEMENT ALLEVARD

A la tête du collectif Les Allevardins, Justin Jay-Allemand, professionnel de l’accompagnement des élus et citoyen très impliqué dans sa commune se déclare candidat pour les prochaines élections municipales de 2026 à Allevard. Un mandat, que Justin Jay-Allemand, qui se revendique « social-républicain » entend, s’il est élu, exercer pleinement.

Par Sébastien Mittelberger

Comment vous êtes-vous orienté vers un parcours politique ?

J J-A « L’engagement politique est pour moi atavique, instinctif et natif. Je viens d’une famille qui a été douloureusement marquée par son engagement. En 1943, lors d’une manifestation à Grenoble, aux Diables Bleus, de nombreux membres de la Résistance Française vont être arrêtés. Mon aïeul, Armand Jay-Allemand sera interpellé et déporté à Buchenwald, dont hélas, il ne reviendra pas. Mon grand-père, présent lui aussi lors de cette manifestation, échappera de justesse à cette arrestation. Un autre de mes ancêtres, lui, est décédé lors de la première guerre mondiale et figure d’ailleurs parmi les noms inscris au monument aux morts pour la France de Gières.  Le grand-père de ma mère, cheminot à la Roche Migennes, participait à des actes de résistances en faisant sauter des aiguillages de façon que les convois transportant des déportés soient ralentis le plus possible. Je suis donc le descendant d’une famille qui s’est pleinement engagé contre la barbarie nazie et qui porte en elle une très haute opinion de la République et de la dignité humaine. Mes parents, qui sont des enfants de 68, se sont retrouvés naturellement sur ces valeurs d’engagement ». 

Il est donc question d’un héritage familial ?

J J-A « Mon père, qui est architecte urbaniste, m’amenait, alors que j’étais enfant sur ses chantiers et lors de nombreuses consultations qu’il faisait auprès des municipalités pour discuter avec les habitants sur la manière dont il fallait envisager un espace public. J’ai alors pu observer ce que l’aménagement d’un territoire pouvait amener à ce que Henri Lefebvre appelle « L’espace vécu » et qui va bien au-delà de l’espace conçu et perçu.

Ma mère, quant à elle, est comédienne et metteuse en scène. Je l’accompagnais sur les plateaux et très naturellement, avec mes sens d’enfant, je la voyais déclamer des textes très imprégnés politiquement. C’est déjà Bertolt Brecht et la vie de Galilée, ce combat éclairant contre l’obscurantisme, montée en 2002 au théâtre Prémole. Une pièce qui m’a marqué par le poids de son message politique. La vie professionnelle de mes parents a toujours été étroitement liée à leur vie militante, à leur engagement dans la vie de la cité. 

Toute mon enfance a été bercée par les débats politiques à la maison, lors des fêtes de famille. Une enfance peuplée de personnalités engagées politiquement, intellectuellement et souvent artistiquement. Ce sont aussi des souvenirs de manifestations, comme celle contre Jean-Marie Le Pen, en 2002, ou j’étais juché sur les épaules de mon père, à seulement 9 ans. Je me souviens très précisément du premier bulletin électoral que j’ai glissé dans une urne : c’était pour ma mère, lors des élections départementales. La politique pour moi est donc très intime, très jointe au sensible. Elle est inextricablement liée à mes souvenir et même parfois ma nostalgie d’enfance ou d’adolescence. C’est plus tard avec la pratique des collectivités que j’ai compris que la politique était aussi un outil technique très pragmatique et pas qu’un grand idéal. J’aimerais à mon tour transmettre cela à mes enfants, et à travers cet engagement, leur donner un exemple, réel et vivant, de la citoyenneté. Grâce à cet héritage, je peux donc dire que je baigne dans la politique depuis ma plus tendre enfance, grâce à cet héritage familial ».

Votre parcours professionnel ne pouvait qu’être en cohérence avec cet héritage fait d’engagements ? 

J J-A « Après un Bac littéraire, je suis ma compagne à Paris. Elle au cours Florent et moi à Paris 8 pour entamer une licence de sciences politiques. C’est à cette période que je rencontre Ian Brossat, alors élu à la Ville de Paris et actuellement sénateur. Une rencontre décisive puisqu’il est la première personne à m’avoir mis le pied à l’étrier. Je ferai également la connaissance de l’équipe de Jaqueline Rouillon, à cette époque maire de Saint Ouen pour qui je travaille en tant que collaborateur politique, ce qui me portera à me situer dans le cœur du réacteur des élections municipales 2014.  C’est cette même année que ma fille va naitre. Nous décidons alors de revenir sur le bassin grenoblois. Une fois ici, je vais travailler un moment dans le monde associatif, dans des domaines proches de l’éducation populaire, de la culture, du cinéma avant de m’orienter assez naturellement vers la communication politique et créer l’agence Gavroche, autoproclamée « enfant terrible de la communication ». Cette société se consacre exclusivement à l’accompagnement de personnalités évoluant dans le monde de l’engagement comme des associations, des ONG et bien évidemment des personnalités politiques. Lors de mon passage parisien, j’avais eu l’occasion de construire des relations de confiance et de travail avec de nombreuses personnes, dans le cadre de mes études, de mes fonctions professionnelles mais également dans mon engagement politique puisque j’étais alors membre du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS). Nombre de mes camarades de l’époque étaient devenus des collaborateurs politiques, pour certains d’entre eux dans des cabinets ministériels. Ian Brossat, avec qui j’avais conservé des liens forts me confia sa communication vidéo alors qu’il se présentait comme tête de liste pour les élections européennes de 2019. Puis j’accompagnerais des élus lors des élections municipales de 2020 et encore lors des départementales de 2021.

C’est lors de cette séquence que je rencontre Fabien Roussel. Un Homme qui, au-delà de son appartenance au Parti Communiste, incarne l’expression d’une gauche républicaine, avec une capacité de rassembler bien plus largement qu’au sein de sa formation politique originelle. Une gauche qui ne renie pas ses fondamentaux sociaux tout en étant capable de parler de sécurité, d’un art de vivre à la française. J’aurais la lourde de tache de l’accompagner dans un premier temps sur la stratégie de ses réseaux sociaux, puis de manière plus globale en prévision de l’élection présidentielle de 2022. Cette fonction me donnera l’occasion de l’accompagner dans tous ses déplacements nationaux mais aussi lors de ses déplacements médiatiques, en radio ou sur des plateaux télévisés. J’ajoute que quelle que soit la coloration politique d’un candidat ou d’une candidate, participer à une élection présidentielle est une aventure incroyablement formatrice, d’une densité inouïe, requérant une énergie de chaque instant.  J’ai toujours eu un profond respect pour les militants communistes et socialistes que j’ai côtoyés dans mes années militantes de jeunesse. Ce sont souvent des femmes et des hommes animés par une conviction sincère, avec une véritable culture de l’histoire, des enjeux de société, des grandes luttes populaires et de l’action publique. Il y’a 15 ans on croyait et sentait encore le grand souffle du changement. Mais, avec le temps, je me suis éloigné des partis traditionnels : je n’y trouve plus mon compte.

En marge de mes fonctions de conseiller en communication, je suis également formateur au sein du Centre Nationale de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ou il est question de former des agents territoriaux sur les sujets liés à la communication ce qui me permet de mieux appréhender le fonctionnement des collectivités territoriales et d’acquérir des compétences dans les échelons communaux et intercommunaux ».

Le SMMAG, une expérience passionnante ?

J J-A « Avant d’exercer ma fonction de directeur de cabinet de Sylvain Laval, président du SMMAG, je fais un bref passage en tant que directeur de la communication de la commune de Crolles. Une expérience capitale de chef de service qui m’a permis de manager des agents et d’être dans le cœur du système d’une mairie de ce territoire incroyablement riche qu’est le Grésivaudan et d’enrichir ma connaissance du fonctionnement des collectivités, milieu dans lequel j’officie depuis 2013. 

Oui, l’expérience du SMMAG est passionnante, et ce, à plusieurs titres. D’abord parce qu’elle répond aux besoins des mobilités qui posent des sujets sur la question des aménagements urbains mais également environnementaux et sociaux. Je suis extrêmement fier d’avoir pu rejoindre l’équipe de Sylvain Laval qui est un élu d’un immense dynamisme qui a réalisé un travail absolument considérable en un mandat notamment en portant une tarification sociale très exigeante mais également une amélioration significative du service et un développement majeur du périmètre du réseau. Un réseau qui, rappelons-le est le premier réseau intégré de France, après l’Ile de France. Notons également la performance d’être parvenus à aligner des opérateurs publics et semi publics, des collectivités, des acteurs politiques provenant d’univers différents pour que l’usager puisse, avec un même ticket, se déplacer des limites du pays Voironnais à celui du Grésivaudan, en passant par la Métropole. Le mérite de ce travail de chef d’orchestre revient entièrement à la détermination et la force de travail de Sylvain Laval et des centaines de personnes qu’il a été en mesure de coordonner sans jamais s’enfermer dans des postures partisanes ou militantes ».

Quelle est votre vision de la fonction de maire ?

J J-A « Être maire, c’est s’inscrire dans une tradition Française. Il y a 60 000 communes en Europe, dont 35 000 en France et dans notre merveilleux pays, la mairie représente quelque chose d’absolument central. La fonction du maire est encore à ce jour fondamentale dans l’équilibre d’une communauté, d’une société. Je crois fermement à l’ancrage républicain que représente un maire et une équipe municipale. Au reste, tous les élus avec qui j’ai pu avoir l’occasion d’échanger, du ministre au maire d’une petite commune, tous sont d’accord pour reconnaitre que le plus beau des mandats est toujours celui de maire. Un sentiment renforcé par les instabilités éprouvés au regard de l’actualité internationale ou nationale. Or, à Allevard, ce contrat de stabilité était rompu avec la défection de Sidney Rebboah. J’insiste ici sur le fait que l’échelon communal doit être un bastion serein et dans lequel on doit trouver des réponses concrètes, avec la sensation que les choses peuvent changer, devant chez soi et dans une temporalité raisonnable, surtout quand le monde extérieur vacille. D’ailleurs, je souligne une amélioration positive de la part de Christelle Mégret et des services de la ville, qui depuis quelques mois, dans une situation d’une grande complexité, apportent une stabilité dans la commune d’Allevard ». 

Le contexte municipal d’Allevard a joué un rôle décisif dans votre volonté de vous présenter aux prochaines élections municipales ?

J J-A « J’ai une formation de collaborateur d’élus et de militant. A ce titre, quand il y a un capitaine dans le navire, il ne faut pas tenter de prendre sa place. En revanche, quand le bateau n’est plus dirigé, l’idée de reprendre le gouvernail peut prendre forme. C’était alors la situation dans laquelle les Allevardines et les Allevardins se trouvaient.                                                   Dans mes engagements associatifs et de parent d’élève, et puis lors de moments chez les amis d’Allevard avec qui ont refait le monde, c’était devenu une sorte de running gag : « Alors, quand est-ce que tu te présentes ? » Je n’avais pas exprimé particulièrement cette envie, mais c’est souvent le lot de celles et ceux qui s’impliquent et fréquentent les élus, on nous projette souvent bien des projets et des destins. Depuis cinq ans, je suis responsable du quartier du centre-ville dans le conseil de quartiers de la municipalité. Ce dispositif, utile, m’a aussi laissé un sentiment de frustration, car il se limite à de la concertation consultative. Or, j’ai envie d’aller plus loin, d’être dans l’action. Quand j’ai vu les difficultés qu’affrontait la Mairie en place, sans grande proposition d’alternative pour 2026, j’ai sondé ceux qui me le disaient à la cantonade et j’ai alors réalisé qu’en réalité ils étaient tout à fait sérieux ! Ce premier cercle d’une trentaine de personne c’est la fondation première de mon engagement pour la ville, leur prime confiance est une responsabilité énorme. Cette candidature, c’est la continuité logique d’un parcours. Demain, si les habitants me font confiance pour siéger dans le fauteuil du maire, j’aurai mes repères dès le lundi 8H00 du matin ! car je connais bien les collectivités, leur fonctionnement, leurs forces et leurs limites. La situation financière d’Allevard et son besoin d’ambition retrouvée nécessite ce niveau d’implication et de technicité. Il faut un Maire pleinement présent ».

Qu’entendez-vous par : Être un maire habitant ?

J J-A « Depuis une petite dizaine d’année, nous vivons à Allevard, nous y élevons nos enfants. Référent du quartier du centre-ville, j’approche ainsi les préoccupations des Allevardins, car elles sont toutes autant les miennes et celles de ma famille. Vivre dans une commune rurale, c’est aussi donner un coup de main à la buvette d’un événement, accompagner l’action d’une association, retrouver des amis et des connaissances à ces occasions, faire partie du village avec beaucoup de simplicité. Une commune à taille humaine avec une vraie vie de centre-bourg. Avec des commerces, plus de 120 associations, ses thermes, tout ça dans un écrin de nature incroyable. 

Je veux être un maire pleinement présent. Ce qui implique d’être un maire habitant. Un maire qui vit sa ville, qui la parcoure, qui consomme dans ses commerces, qui participe aux soirées de ses associations, aux événements sportifs de la commune. C’est aussi un maire qui peut constater tel ou tel problème et le régler au plus vite avec l’aide des services communaux. C’est un maire au contact de ses habitants, au cœur de la vie publique, car un maire, c’est avant tout un habitant de la commune ».

Je veux être un maire pleinement présent.

Justin Jay-Allemand

Selon vous, quels seront les enjeux majeurs du prochain mandat pour Allevard ?

J J-A « Le grand enjeu d’Allevard, notamment pour le mandat à venir, sera d’accepter de mettre en œuvre une multitude de petits chantiers. Le temps des maires bâtisseurs est de mon point de vue révolu. L’évolution de la règlementation environnementale, la question de l’artificialisation des sols, des PLU contraignent énormément l’action publique. Plus encore, la conjoncture économique n’est guère favorable aux initiatives et la situation économique d’Allevard est fortement contrainte. A ce titre, je ne ferai aucune promesse relevant su miracle. Allevard a un potentiel reconnu par tous et qui le doit principalement à son tissu économique, à son maillage associatif. La commune doit utiliser toutes ces forces pour en faire une énergie commune au service des habitants. Je m’inquiète aussi pour nos commerçants, car leur survie dépend de choses bien plus puissantes que le pouvoir municipal : Pouvoir d’achat, progression des grandes plateformes type AMAZON ou TEMU, progression de la grande distribution. Face à ses ogres et ses lames de fonds internationales, on est souvent démunis. Les soutenir, ainsi que les artisans, est pourtant essentiel, ne serait-ce qu’en les informant des travaux ou des évènements à venir pour leur permettre d’anticiper.  C’est pourquoi dernièrement je suis intervenu, alerté par l’initiative de lanceurs d’alerte qui ont fait un remarquable travail de mobilisation autour d’une pétition d’habitants, pour la sauvegarde de notre petit marché du dimanche.  Je crois qu’être un bon Maire c’est aussi être un bon intermédiaire entre les acteurs et les enjeux. Le Maire d’Allevard demain devra toujours arbitrer en anticipant de consulter les acteurs concernés par ses prises de décisions en amont. Le lien humain, le dialogue, cela règle souvent beaucoup de choses. La mairie doit systématiquement jouer un rôle de facilitateur auprès de toutes ces initiatives. Elle doit les accompagner avec sa dynamique, composée de ressources et de moyens, parfois humains, parfois financiers. 

J’aime beaucoup la phrase « Allevard est une fête ».  Elle s’inspire du chef d’œuvre d’Ernest Hemingway : « Paris est une fête ». La ville peut souffrir de sa réputation de belle endormie, et pour cause, l’état des voieries et de la propreté urbaine sont insatisfaisante et nécessite des travaux coûteux dans une ville aux finances limitées et comme on ne peut pas avoir toujours deux fois la chance de faire une bonne impression, à l’air d’Instagram et des vacances « carte postale » les gens reviennent parfois déçus, mais Allevard ce n’est pas une ville artificielle, ce n’est pas Eurodisney ! C’est une ville avec une histoire, une tradition. Combien de communes peuvent s’enorgueillir d’avoir un Musée ? Allevard c’est aussi le bois, le fer, l’eau et un esprit de solidarité ! c’est une ville organique et une ville ou le lien social s’inscrit dans le temps long : La musique en Allevard est installée depuis 1867, les classes ont lieu chaque années depuis plusieurs décennies pour connaître mieux les gens avec qui on partage son année de naissance, de la Saint-Joseph à la fête de la bière, Allevard a une âme, et surtout c’est une ville avec un esprit profondément familial, Une ville qui a toujours su se placer dans une dynamique progressiste et pionnière. Allevard, c’est le thermalisme au moment où il est découvert. Allevard, c’est une contribution significative à l’invention et au développement de la fée électricité. Alors oui, je porterais l’idée qu’Allevard est vivante et l’ambition qu’elle peut l’être plus encore. Nous avons 120 associations sportives culturelles et de solidarité, cela représente 1 association pour 30 habitants autant dire que c’est un tissu d’une richesse humaine et d’une énergie incroyable ».  

Selon vous, être maire est une fonction ou un métier ?

J J-A « Si la politique n’est pas un métier, il y a des métiers politiques. Être maire est une fonction. Mais cette fonction, au regard de la complexité réglementaire comme du mille feuilles administratives auquel une mairie doit faire face notamment quand il doit chercher des financements et des autorisations auprès de nombre d’agences diverses et variées dans des domaines comme l’urbanisme ou les mobilités. Au regard également des relations qu’il doit avoir avec les autres échelons, qu’ils soient régionaux, préfectoraux, nationaux et jusqu’au gouvernement, la fonction de maire demande un niveau technique de plus en plus élevé.

Ma vie professionnelle m’a permis de travailler avec tous ces échelons, toutes ces instances et d’en connaitre les rouages comme les fonctionnements. Il est certain que la fonction de maire fait appel à de plus en plus de technicité. 

J’appartiens à une génération de l’ultra transparence. Nos vies sont exposées sur les réseaux sociaux ou le politique est devenu privé et inversement. Je sais que l’exposition est permanente et que l’exemplarité doit être de chaque instant. C’est pour cette raison que j’ai voulu mettre en place une charte qui me fera notamment renoncer à être candidat à des élections sénatoriales et législatives mais également aux exécutifs régionaux ou départementaux. La situation allevardine étant suffisamment singulière, particulièrement sur le volet financier, pour que le maire en fonction consacre toute son énergie comme tout son emploi du temps aux affaires de la commune. Mon choix, aujourd’hui, c’est le local, parce qu’il permet de dépasser les étiquettes partisanes pour aller vers une action beaucoup plus concrète, proche de la vie quotidienne des habitants.

J’ajoute que ce choix de me présenter aux destinées d’Allevard a été conduit et rendu possible par le soutien de la femme qui partage ma vie et m’accompagne dans tous les projets que nous réalisons depuis bientôt 15 ans ».

Vous vous décrivez toujours comme un « social-républicain » ?                                                   

J J-A « Intellectuellement, je partage désormais l’idéal de quelques amis militants, intellectuels, universitaires et anciens élus ou collaborateurs de grands cabinets – Maude Clavequin, Thierry Keller, Denis Maillard, Florian Lafarge, Maxime Gérardin, pour ne citer qu’eux. Ensemble, nous nous retrouvons dans ce que nous appelons un positionnement « social-républicain ». C’est-à-dire une fidélité exigeante à l’État et à ses piliers – police, justice, école, santé – sans céder à l’angélisme, à la laïcité, aujourd’hui très malmenée et à la promesse républicaine de l’universalisme. Mais cela sans se départir d’une conscience sociale forte : défendre les droits acquis et le travail, accompagner la transition environnementale, et défendre la dignité humaine. Le Conseil national de la Résistance est pour moi une boussole historique : des gaullistes et des communistes qui, ensemble, ont mis leur énergie au service de la France et du progrès. Mon engagement est d’abord profondément français, avant d’être partisan ».

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