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Pierre-Édouard Cardinal

IM P.E.C… CABLE

Tête de liste de La Belle Ambition, dernière formation en date à s’être déclarée aux destinées de Grenoble pour les élections municipales à venir, Pierre-Édouard Cardinal prend le gouvernail d’une équipe plurielle, résolument sociale-démocrate et sans étiquette officiellement affichée. L’occasion pour P.E.C. de dévoiler les trois premiers axes de son programme pour une ville plus propre, plus sécure et à la pression fiscale allégée.

Par Sébastien Mittelberger

Votre mouvement se nomme : La Belle Ambition. Pourquoi ce choix ?

P.E.C. « Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous avons la conviction et l’envie d’avoir un discours très positif. Grenoble est dotée de richesses extraordinaires, qu’elles soient au niveau de son environnement et des possibilités naturelles que cette ville propose, de la culture dont il est important de souligner la pluralité de l’offre comme de son tissu économique, industriel, scientifique et associatif. Tout cela entraine au constat que nous vivons dans une très belle ville. Pour autant, il faut que Grenoble reste ambitieuse, pour ses habitants, pour son attractivité, pour son développement. Au-delà des personnalités qui constituent ce collectif, la principale singularité de Retrouver Grenoble, c’était d’être, dès sa création, dans le trans partisanisme et la proposition. Très rapidement, nous avons très actifs sur un certain nombre de thématiques qui touchent aux politiques municipales et métropolitaines et nous avons organisé, très en amont de la campagne, des réunions publiques afin de tester nos propositions mais également entendre ce que les Grenoblois et les Grenobloises envisageaient pour leur ville, en perspective de ces élections municipales 2026. Enfin, Retrouver Grenoble n’avait pas forcément vocation de porter une liste pour ces élections. Toutefois, notre collectif a pleinement participé à l’élaboration du rassemblement qui a donné le jour à La Belle Ambition ».

Des rapprochements vous semblent-ils possibles avec d’autres formations en lice ?

P.E.C. « Nous avons enclenché des démarches de dialogues avec l’ensemble des partis politiques et des collectifs citoyens constitués. Plus précisément, nous avons rencontrés les responsables de Faces, de Camp de base Citoyen, nous avons procédé à des tentatives d’échanges avec le parti socialiste qui alors était dans une zone un peu floue mais Amandine Germain n’a pas donné suite à notre volonté de dialogue, ce que nous regrettons encore aujourd’hui. Nous pensons que le débat politique doit rester à la portée immédiate des préoccupations des habitants. Et à ce titre, même si nombres de personnalités qui composent La Belle Ambition adhèrent à des formations politiques et que des partis politiques nous soutiennent, j’insiste sur le fait qu’aucun logo ne figurent sur nos supports de communication. Pour autant, je tends la main à Romain Gentil, à Place Publique, à Grenoble Capitale Citoyenne, aux membres de tous ces collectifs et à leurs électeurs. Je tends également la main aux adhérents et aux électeurs socialistes qui ne se retrouvent pas dans l’alliance qui a été passée entre Amadine Germain et Laurence Ruffin, alliance qui met en avant une très grande déshérence du PS à l’échelon local.Je n’oublie pas Hervé Gerbi et sa liste Nous Grenoble. Il existe aussi des convergences à cet endroit de l’échiquier politique grenoblois en vue des municipales à venir. Quant à certaines personnalités politiques qui ont fait tel ou tel choix, peut-être ont-ils fait preuve d’une certaine impatience. 

Vous sentez-vous à la tête d’une liste résolument sociale-démocrate ?

P.E.C. « La majorité des membres du collectif Retrouver Grenoble font en effet partie de cet élan social-démocrate au travers de La Convention, le mouvement de Bernard Cazeneuve ou encore la Fédération Progressiste de François Rebsamen. Nous avions donc cette coloration. La Belle Ambition est le fruit de la convergence entre Retrouver Grenoble et d’autres personnalités politiques engagées qui seront mises en avant, tout au long de cette campagne électorale, pour leur expérience, leur expertise, leur compétence à faire valoir sur un certain nombre de politiques publiques. Des convergences qui se concrétisent autour d’une vision pour la ville, d’un projet mais également d’une méthode qui résident dans la mise en avant du collectif plutôt que d’une seule incarnation ou d’une ambition personnelle. A ce titre, je ne me présente pas comme l’illustration d’un « destin » mais comme un chef de file, un animateur d’expérience et de compétence au service d’un projet d’intérêt général à même de porter des projets concrets répondant aux priorités issues de nos rencontres avec les habitantes et les habitants ».

Quels sont les axes principaux de votre programme ?

P.E.C. « Nous avons mis en place un principe qui consiste à dévoiler une mesure chaque semaine, que les Grenoblois pourront consulter sur notre site internet ainsi que sur les réseaux sociaux ou via des communiqués de presse. La première de ces communications concerne d’un dispositif axé sur la santé, puisque c’est une thématique de première importance pour les Grenoblois quand nous savons l’aspect de cet enjeu fondamental qu’est l’accès aux soins. Lors de la conférence de presse, nous avons eu l’occasion de dévoiler trois grandes priorités qui répondent de toute évidence à des urgences énoncées par les Grenoblois.

La première : Grenoble, ville propre, ville fière. Pas de chantier titanesque pour y parvenir mais une gestion et des actions frappées du bon sens afin que les habitants constatent qu’il est possible d’inverser la tendance actuelle et de rendre cette ville propre, ce qui est le minimum.

La seconde de ces priorités concerne la fiscalité et la situation financière de la ville. Il est impératif d’alléger la pression fiscale de la ville qui étrangle littéralement les Grenoblois avec notamment cette augmentation sans précédent de la taxe foncière qui touche à la fois la partie logement que la partie commerciale. Ce que nous préconisons, c’est de diligenter un audit, avec le concours de la cour des comptes qui, en quelques mois, permettra d’obtenir un état des lieux clair, précis et objectif de la situation de la ville, ce qui nous autorisera à mettre en place les mesures correctives nécessaires afin qu’à terme, il n’y ait plus d’augmentation d’impôts et que nous soyons en mesure, en cours de mandat ou sur un second mandat, de réduire cette taxe foncière. 

La troisième concerne bien évidemment la sécurité. Nous aimons à parler de « choc de la sécurité ». Un sujet que nous déclinons en plusieurs points. Nous considérons que cette situation d’insécurité tient à la fois d’un mal qu’il faut traiter mais également d’un symptôme. Le mal doit être traité par des mesures sécuritaires avec en prévision une augmentation des effectifs de la police municipale. Une démarche qui ne peut avoir lieu qu’après un bilan social réalisé auprès de cette police municipale dont chacun sait qu’elle est en souffrance. Il est impératif de redonner de l’attractivité à notre police municipale, en identifiant les dysfonctionnements dont elle peut être victime mais également en lui donnant les moyens d’agir. Des moyens d’agir qui passent forcément par l’armement des policiers municipaux afin qu’ils puissent remplir leur mission sur l’ensemble du territoire en tétant eux-mêmes en situation de sécurité optimale. Armer la police municipale n’est pas un gros mot. C’est un point indispensable au bon fonctionnement d’une mission de police efficace. En plus de cette mesure, il est aussi indispensable d’améliorer considérablement le déploiement d’un dispositif de vidéoprotection ».

Selon vous, quel est le rôle du maire sur les sujets liés à la sécurité ?

P.E.C. « Il faut revenir au cadre qui est posé par la loi. Le maire est le premier officier de police judiciaire. En cela, il doit avoir une posture fort et significative sur les sujets liés à l’insécurité et au narcotrafic. Un édile et plus largement une politique municipale doit sortir impérativement des comportements dogmatiques qui conduisent à une forme certaine d’isolement. Cela passe par un dialogue construit avec l’État mais également par une concertation coordonnée avec les autres communes de la Métropole qui sont affectées par ces mêmes problématiques ainsi qu’avec les autres collectivités comme le Département et la Région, elles aussi en lien avec les phénomènes d’insécurité.

Plus haut, j’évoquais que la situation liée à la sécurité tenait également du symptôme. Le traitement de ce point tient à la mise en œuvre d’une prévention efficace. Et le maire d’une ville doit être en mesure d’agir sur ce volet préventif. Une prévention qui passe par le retour du service public, notamment dans les quartiers prioritaires. Et remettre du service public ne consiste pas à fermer Prémole ou le Plateau mais au contraire en injectant des structures culturelles et d’éducation populaire. Offrir un idéal aux jeunes doit être une priorité. A Grenoble comme partout ailleurs ». 

La plus belle des émotions est selon moi celle que l’on parvient à procurer aux autres. Elle se nourrit par la conviction et s’enrichie par l’écoute.

Pierre-Édouard Cardinal

Quel est le prochain temps fort de votre campagne ?

P.E.C. « samedi 29 novembre se tiendra l’inauguration de notre local de campagne situé 16 tue de Sault. Un moment fort à un double titre puisque de 10 h à 17h, les équipes de La Belle Ambition déambuleront dans de nombreux quartiers de Grenoble. L’occasion pour nous de rencontrer des Grenobloises et des Grenoblois, en toute simplicité, afin de partager avec la population leurs préoccupations comme leur enthousiasme. Ensuite, toutes celles et tous ceux qui le souhaitent pourront nous retrouver au local de campagne. Un local qui sera un lieu d’accueil et d’échanges ».

Quelles sont les émotions que vous procurent cette campagne ?

P.E.C. « La plus belle des émotions est selon moi celle que l’on parvient à procurer aux autres. Elle se nourrit par la conviction et s’enrichie par l’écoute. L’engagement, c’est cette volonté, cette conviction de pouvoir être utile. Et être utile, parvenir à ce que la défense d’idées au service de l’intérêt général puisse devenir concrète, c’est là la plus belle des ambitions ». 

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