Si la proposition est séduisante, il y a de fortes chances pour qu’elle ne voit pas le jour et ce, pour plusieurs raisons.
D’abord parce nous allons entrer dans une zone électorale ou l’organisation d’une telle concertation citoyenne parait complexe, sinon impossible à mettre en œuvre.
Ensuite, parce qu’il est peu vraisemblable qu’Éric Piolle, maire sortant et régulièrement éreinté par le sujet « sécurité » prête le flanc à un référendum sur une thématique dont chacun et chacune peut imaginer que le résultat sera défavorable à la ligne politique de la majorité municipale.
Enfin, on peut s’interroger sur la pertinence des questions qui seraient posées aux grenoblois et aux grenobloises, sachant que ce questionnaire serait à l’initiative d’une équipe municipale forcément peu à l’aise sur cette thématique.
BIEN JOUÉ
Entre un ministre de l’Intérieur qui se déplace à Grenoble avec la volonté de mener une guerre sans merci au narcotrafic et termine par l’annonce de l’arrivée prochaine de seulement 16 policiers supplémentaires sur l’agglomération et un maire de Grenoble qui confirme son intention de ne pas armer sa police municipale, Hervé Gerbi, par cette idée de référendum décale intelligemment le débat de la sécurité au-delà de la joute politique entre État et municipalité pour la placer, tout autant politiquement, à l’échelon citoyen.
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