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Éric HATTAB: Indignation et condamnation.

Interrogé ce soir au sujet du communiqué émis par les membres LFI de la majorité municipale de Grenoble, sommant Éric Piolle, maire de Grenoble, de rompre le jumelage entre Grenoble et Rehovot pour des raisons politiques et idéologiques, Éric Hattab, président du CRIF Grenoble-Dauphiné s’est exprimé sur Le FiL, afin d’exposer son point de vue sur cette funeste injonction.

Par Sébastien Mittelberger

« Ma première réaction consiste à formuler mon indignation la plus totale. Même si chacun et chacune d’entre nous sommes hélas habitués aux positions anti-Israël des membres de la France insoumise. Au reste, il n’échappe à personne que ce positionnement outrancier est un marqueur de politique politicienne servant une cause avant tout clientéliste.

Plus loin, on peut observer que La France Insoumise fait preuve d’une indignation sélective et ne montre aucune empathie quand les victimes de cet horrible conflit sont israéliennes.

Ils préfèrent demeurer dans une haine unilatérale, celle d’Israël, et participer ainsi à la stigmatisation d’un état et en creux d’un peuple par pur calcul politique alors que ce drame touche profondément les Israéliens tout autant que le peuple palestinien

Ma deuxième réaction est de condamner avec la plus grande fermeté ce souhait de rompre ce jumelage qui s’inscrit dans un amalgame nauséabond qui consiste à confondre les jumelages entre les villes et les gouvernances des nations. 

Enfin, je souhaite non seulement que ce projet délirant de rupture de jumelage soit abandonné et rayé de l’ordre du jour du prochain conseil municipal et que bien au contraire, la ville de Grenoble active pleinement et de la manière la plus concrète ce jumelage avec Rehovot, ville qui abrite entre autres l’institut Weizmann, spécialisé dans les sciences exactes et fondamentales, classé sixième institut mondial par ses performances et premier après les États-Unis.

Nos deux villes, Grenoble et Rehovot, creusets de cultures, de sciences et de technologies ont tant à apprendre l’une de l’autre qu’il est impensable d’imaginer une telle rupture à une époque, la nôtre, celle d’aujourd’hui où la jonction entre les peuples, les pays et les villes est un des meilleurs espoirs de paix ».  

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