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AUTAIN EN EMPORTE LE VENT

Il y va souvent de l’aveuglement comme de l’humeur à commenter toute actualité dans laquelle Israël est impliquée. Une humeur qui pousse certains et certaines à trancher de manière manichéenne et donc sans discernement quand il faut analyser l’actualité internationale. De cette façon, Clémentine Autain, députée Eco-S et ex LFI s’est empourprée hier au micro de Jean-Jacques Bourdin quant à décrire le conflit opposant Israël à l’Iran. Selon elle : « La guerre est illégale », « La menace nucléaire iranienne doit se régler par la voie diplomatique », « les bombes n’amènent jamais la démocratie » et « Israël est une menace pour le monde » A tenter de lui répondre, il se trouve que les guerres, par principe, ne semblent pas s’accommoder des cadres légaux, si tant est qu’ils existent en cette matière. Il y a peine à croire que Vladimir Poutine ait consulté son avocat avant d’attaquer l’Ukraine. De même pour le Hamas à l’aube du 7 octobre. Plus loin, l’ambition de régler diplomatiquement la menace nucléaire iranienne relève d’un angélisme confondant quand on imagine la souplesse d’esprit d’Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran. Au surplus et même si cela n’est pas convenable, les bombes amènent où rétablissent parfois la démocratie comme ce fût le cas en juin 1944 et à bien d’autres occasions. Avec toutefois une réserve allant dans le sens du propos de madame Autain : Les printemps arabes et les chutes de dictateurs comme Saddam Hussein en Irak, Mouammar Kadhafi en Lybie ou plus récemment Bachar el Assad en Syrie n’ont pas permis à la démocratie de s’installer jusqu’à parfois voir apparaitre des régimes plus totalitaires encore. Et dans cette partie du monde, il est utile de rappeler que l’Iran a fait le chemin inverse, laissant la révolution islamique de 1979 installer la nuit là où la lumière tentait de perser. Enfin, à savoir si l’Israël de Netanyahou est une menace pour le monde, il est possible que cette gouvernance le soit en effet, mais contre un monde où règne l’obscurantisme le plus total et les repressions les plus sanglantes auprès de peuples qui aspirent surement, comme tous les peuples, à la liberté la plus élémentaire : celle de vivre. Alors il est peut-être de temps de se jucher sur un rocher moins regardant sur la méthode que sur le résultat et de se satisfaire, certes au prix d’un cynisme contextuel, que d’autres nations que la nôtre, fasse le ménage à une place que nous ne souhaitons pas prendre. Celle des guerres à mener, nécessaires parfois, au mépris de notre humanisme confortable, celui du « Tout sauf la guerre », d’Édouard Herriot quand Winston Churchill clamait plus tard : « Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ». Au reste, il n’est parfois pas suffisant et finalement jamais honnête, de croire ou de faire croire, à chaque occasion d’un micro tendu, que les choses complexes sont simples.

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