En marge d’une politique concrète illustrée par la création de la Maison pour l’égalité femmes-hommes, véritable pépinière d’appels à projets tel que « jeunes pour l’égalité » ou encore la mise en œuvre de formations dispensées auprès d’élus et d’élues de la métropole grenobloise afin d’intégrer l’égalité femmes-hommes dans les politiques locales, Grenoble Alpes Métropole organise Le féminisme fait le printemps… EN GRAND dans une volonté d’amplification des enjeux d’égalité femmes-hommes.

Christophe Ferrari
Président de Grenoble Alpes Métropole
Ce féminisme en Grand : Une grande fierté pour vous ?
« Oui car précédemment, la métropole avait lancé le féminisme fait le printemps avec des interventions de très grande qualité pour porter ces débats sur la question du féminisme aujourd’hui et notamment sur notre territoire.
Cet événement permet de s’interroger sur ce que cela veut dire pour une métropole et comment nous pouvons faire progresser tout simplement les droits et faire avancer la société collectivement.
Pour moi, c’était déterminant que cette métropole soit une métropole qui soit clairement tournée vers ce progrès que représente l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est pour ces raisons que le féminisme en grand a pris, avec ce nouveau format, une dimension plus importante encore où désormais la métropole met les petits plats dans les grands en invitant des personnalités de renom et en permettant de faire venir les habitants et les habitantes de ce territoire ».
L’égalité femmes-hommes : Un sujet qui avance ?
« On avance. Il y a eu des déclarations du président de la République au début du quinquennat qui allaient dans ce sens afin d’en faire une grande cause. La Cour des comptes nous dit que ces progrès ont été limités c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité faire un plaidoyer car nous avons besoin que nationalement les choses soient faites, des actions soient menées, peu onéreuse d’ailleurs, et nous permettre d’avancer de façon plus significative. C’est un combat qui nécessite d’être beaucoup plus fortement stimulé et ce à tous les échelons du débat politique du débat public afin de passer des déclarations à l’action »
Une délégation égalité femmes hommes intégrée à la métropole grenobloise : Un marqueur politique significatif ?
«Oui, avec la Maison pour l’égalité femmes-hommes qui est un des totems historiques de la métropole avec ses services, ses équipes, avec des appels à projets qui existent en direction notamment de la jeunesse afin de entretenir cette culture et puis cette délégation empoigne également les sujets du sport et il était indispensable que ce soit une vice-présidente, en la personne de Corinne Lemariey, qui prenne en main cette grande arène du sport qui finalement demeure encore à ce jour bastion très masculin ».

Cécile Duflot
Directrice générale d’Oxfam, ancienne secrétaire nationale des Verts (2006-2012), ancienne ministre (2012-2014), ancienne députée (2014-2017)
Cécile Duflot, sommes-nous sur la bonne voie ?
« Oui ! Nous sommes sur la bonne voie, nous ne reculons plus. Ce qui est certain et qui a été montré par le rapport Oxfam, le premier index sur la féminisation du pouvoir en France, c’est que nous sommes encore loin de nos objectifs puisque nous sommes à 28% de féminisation des postes de pouvoir en France donc il y a encore beaucoup de chemin à faire et probablement des réformes à mettre en place en plus d’un travail de soutien et d’accession au poste à responsabilité pour les femmes ».
Le partage du leadership : un sujet central ?
« Dans ce domaine il y a encore des progrès colossaux à réaliser notamment dans les conseils d’administration des entreprises et des très grandes entreprises et ce qui est essentiel de rappeler c’est que cette situation n’est pas une fatalité car pendant longtemps on a pensé qu’on ne pouvait pas établir de règles dans ce domaine et que ça allait se faire naturellement mais il convient de constater que c’est plus complexe que ça. Notamment dans le domaine politique je pense forcément au poste nommé par le président de la République comme Au Conseil d’état la Cour des comptes au Conseil constitutionnel les grandes instances de la République ou jamais encore de femmes n’ont présidé ces institutions ».

Corine Lemariey.
Vice-présidente de Grenoble Alpes Métropole, chargée des sports, de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations.
Le féminisme en Grand : nous y sommes ?
« Aujourd’hui je suis la femme la plus heureuse du monde car c’est un travail de plusieurs mois des équipes des élus pour que ce résultat aboutisse à celui qui est devant nos yeux aujourd’hui.
Je sors à la seconde d’une table ronde avec Sofia Boutrih et Cécile Duflot, Un beau moment inspirant où il était question de la démocratie Et des femmes et nous avons porté un message commun d’un pouvoir politique plus féministe qui ne s’oppose pas d’ailleurs au masculinisme mais qui rentre dans des dimensions où il y a plus d’écoute plus d’attention avec des boussoles encore plus dirigées vers l’intérêt général où il est plus question d’action que de pouvoir ».
La délégation égalité femmes-hommes à la Métropole : Une véritable fierté ?
« C’était un choix du président Christophe Ferrari qu’il y ait une délégation qui soit pleinement consacrée à l’égalité femmes-hommes et aux luttes contre les discriminations. Le président m’a fait l’honneur de me choisir pour conduire cette délégation et je l’ai accepté puisque dans mon ancien métier d’avocate j’ai eu à de nombreuses reprises l’occasion de défendre la cause des femmes dans des dossiers liés au droit de la famille. Chacun de ces dossiers participant à défendre et à faire évoluer l’intérêt général.
Cette thématique de l’égalité femmes hommes existait déjà lors de mandat précédent mais sur ce mandat encore en cours, des pas considérables ont été réalisés. Déjà en termes structurels avec la création de la Maison égalité femmes-hommes qui a intégré les services de la métropole mais également parce que nous avons abordé nombre de sujets comme le harcèlement de rue. La création de l’événement le féminisme fait le printemps sur plusieurs épisodes avec la décision cette année 2025 de le faire en grand résonne comme un aboutissement de cette parole que nous souhaitons porter haut et fort ».
Plus que parité, vous vous engagez pour un équilibre réel ?
« Il s’agit de mettre en lumière le pouvoir au féminin. Il existe déjà. Je pense à Corinne Delga où Valérie Pécresse qui dirige des régions mais également des cheffes de partis comme Marine Tondelier et d’autres et qui renforce cette idée de travailler encore plus ensemble avec des egos moins marqués au profit encore une fois de l’intérêt général ».
En intégrant le sport, votre délégation devient une délégation EN GRAND ?
« Oui la délégation égalité femme-homme a été élargie avec ma prise de fonction comme vice-présidente déléguée aux sports.
Depuis longtemps déjà je souhaitais faire la promotion du sport féminin, que celui-ci soit reconnu et pointer du doigt notamment les différences de salaire existant entre les femmes et les hommes, que ce soit dans les sports collectifs ou individuels. On connaît peut-être moins la difficulté dans les équipements sportifs d’obtenir des vestiaires séparés donc une partie serait spécifiquement réservée aux sportives. On peut parler également de créneaux horaires raisonnables dans les communes ».
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