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ROMAIN GENTIL : NEW DEAL POUR IDÉAL ÉDILE?

Au gouvernail de Grenoble Capitale Citoyenne, Romain Gentil, accueillait la presse, hier, vendredi 7 novembre, dans ses futurs locaux de campagne, situés rue Alsace-Lorraine afin de présenter les 10 premières mesures de son programme.

Par Sébastien Mittelberger

Pour rappel, G2C est le rassemblement politique né de la fusion des collectifs citoyens Faces et Camp de Base Citoyen, officiellement réunis sous cette bannière commune depuis le 26 mars 2025. En mai, ils ont été rejoints par Équinoxe, parti écologiste pronucléaire et orienté jancoviciste, puis par Place Publique et le PRG et enfin par le Centre Gauche, en septembre dernier. 

Depuis cet été, Grenoble Capitale Citoyenne est présidé par Romain Gentil, entrepreneur Grenoblois de 39 ans, ancré ici depuis ses études, où il a fondé sa famille et une entreprise, forte aujourd’hui de plus d’une centaine de salariés. Romain Gentil, au-delà d’avoir piloté la French Tech Alpes est également élu d’opposition à Grenoble depuis 2021. 

C’est donc en sa qualité de chef de file et surement tête de liste que Romain Gentil accueillait hier un parterre de journalistes afin de présenter ce qui sera la colonne vertébrale de son programme. 

Un programme qu’il souhaite ambitieux, plus juste et plus proche des Grenoblois et qui a été conçu après que ce collectif, constitué de 5 mouvements politiques et citoyens pour environ 250 adhérents, ait mené, auprès de 1100 personnes, une consultation citoyenne permettant de construire un socle programmatique ancré dans le quotidien des habitants de la capitale des Alpes.

Nous voulons porter une rupture avec la majorité sortante sans renier les acquis, mais en réintroduisant du pragmatisme et de la méthode, de la coopération et du sérieux dans la gestion municipale.

Romain Gentil, Chef de file Grenoble Capitale Citoyenne

Des propositions enfin sur la (P)lace (P)ublique

Romain Gentil et quelques membres présents de G2C ont égrainé les dix premières mesures qu’ils souhaitaient porter à la connaissance des Grenobloises et des Grenoblois, afin d’incarner une nouvelle génération d’engagement, plus proche des habitants, plus attentive à l’impact des politiques publiques.

La santé.

Garantir l’accès aux soins pour tous et réduire les inégalités territoriales en créant des centres de santé pluriprofessionnels dans chaque secteur de Grenoble.

L’école.

Faire de l’école un levier d’égalité et de réussite pour tous les enfants en proposant la gratuité de la journée scolaire y compris cantine et tarification accessible pour le périscolaire.

Culture et sport.

Réduire les inégalités d’accès aux loisirs dès l’enfance en permettant l’accès gratuit à la piscine aux spectacles, aux musées et aux sorties montagne.

Végétalisation.

Améliorer le cadre de vie et lutter contre les îlots de chaleur en créant des corridors verts reliant les parcs et les massifs avec ombragés, végétalisés, avec jeux et fontaines.

Sécurité.

Rétablir le sentiment de sécurité et la tranquillité en renforçant la présence de terrain en créant 5 groupes spécialisés et la création de 80 postes de médiateurs et de policiers municipaux.

Solidarité alimentaire.

Garantir une alimentation saine et accessible en créant ou en soutenant des restaurants et des épiceries solidaires dans chaque quartier.

Centre-ville.

Redonner de l’attractivité au centre-ville par le commerce la convivialité en créant notamment une halle alimentaire et gourmande ouverte à tous et valorisant les produits locaux en concertation avec les acteurs des filières alimentaires, les commerçants et les habitants.

Logement.

Loger tout le monde dignement tout en décloisonnant la ville avec l’atteinte au minimum de 10% de logements sociaux par quartier prioritairement via la réhabilitation.

Propreté.

Revaloriser l’espace public pour une ville propre avec la présence quotidienne d’agents relais pour la propreté et la médiation.

Démocratie.

Permettre le rapprochement des habitants de la politique et des élus locaux en instaurant une heure de dialogue direct entre citoyens et élus à chaque conseil municipal. 

Nous ne cherchons pas à rejouer les équilibres du passé. Nous voulons ouvrir un nouveau cycle politique qui réconcilie les exigences sociales, écologiques, démocratiques et économiques de notre époque. En ce sens, construire une ville durable ne pourra se faire qu’en proposant une vision tout en répondant aux besoins du quotidien des Grenobloises et des Grenoblois.

Romain Gentil, tête de liste Grenoble Capitale Citoyenne. 

Des premières propositions d’un programme en phase avec les enjeux de notre époque, en prise avec l’air du temps, peut-être avec le concept de « l’esprit du temps » d’Edgar Morin. Des premières mesures que l’on peut retrouver chez nombres de candidats et de candidates, à Grenoble comme ailleurs. Des propositions qui tendent plus à protéger qu’à bâtir, quand les certitudes du libéralisme s’éloignent, quand les attractivités des territoires se confrontent aux difficultés de l’industrie, quand l’argent public se raréfie, quand des constats plus rationnels poussent les politiques à interroger les citoyens dans ce qu’ils ont de plus intimes, de plus individuels. Dans cet avenir qui se mesure en minutes, les femmes et les hommes politiques auront peut-être moins le loisir de questionner demain quand les besoins de leurs administrés se conjuguent au présent. Nos candidats et candidates devront se conformer à cet exercice de la confrontation au réel le plus proche, celui ou le devoir de prendre soin de nos semblables sera essentiel mais sans jamais oublier que la politique se nourrit d’incarnations et de récits, deux éléments indispensables pour que des électeurs prennent le chemin des écoles de la République et des gymnases municipaux afin de glisser bulletins en urnes lors de dimanches encore tièdes. Romain Gentil le sait surement. Les matchs de 2025 ne sont rien à côté de ceux qui l’attendent en 2026. Des luttes fratricides aux alliances naturelles, des liaisons dangereuses aux accolades sincères, des débats engagés aux intrigues florentines, le match des élections municipales lui apportera des joies, sans doute et des tracas, souvent. Un parcours sinueux et semé d’embuches ou les sommeils se peuplent de rêves autant que de cauchemars et ou chaque diner peut se transformer en « Souper » de Brisville.

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