DE LA PLATEFORME À LA SCÉNE.
Vendredi, dans les frimas d’un hiver qui ajoutait à la gravité de la situation, Raphaël Glucksmann, député européen et co-président de Place Publique était en déplacement à Grenoble avec le double objectif de soutenir la campagne électorale de Romain Gentil, candidat G2C-Place Publique, mais également de se rendre sur le site Vencorex de Pont-de-Claix, fleuron de l’industrie chimique dont nous suivons l’actualité depuis plus d’une année. Accompagné de Christophe Ferrari, maire de la commune, de Romain Gentil, et de Thomas Pellerin-Carlin, eurodéputé, Raphaël Glucksmann déclarait un soutien sans faille au projet de reprise EXALIA, porté par Olivier Six et Séverine Dejoux et invitait l’État à jouer son rôle dans cette aventure, en se mobilisant sans réserve. L’occasion aussi de délivrer un message d’alerte et l’urgence de défendre les stratégies commerciales de nos entreprises, de nos emplois et de nos productions afin que l’Europe puisse continuer d’avoir son mot à dire face aux hégémonies qui nous menacent.


La journée se prolongeait au local de campagne de Grenoble Capitale Citoyenne, le « Porte-voix » ancré au 38 rue Alsace-lorraine, inauguré le 12 novembre. Un lieu prompt aux échanges et à la convivialité ou Raphaël Glucksmann a pu dialoguer avec les militantes et les militants, rivalisant d’idées et d’enthousiasme et renouveler une fois encore son soutien total ainsi que celui de Place Publique aux côtés de la liste conduite par Romain Gentil.
Une journée qui devait se poursuivre dans la salle 5 du Pathé Chavant, pour un meeting Place Publique-G2C, temps fort organisé par des personnalités issues de cette coalition telles que Isabelle Fitamant, secrétaire générale de G2C, Valentin Forand, référent régional Place Publique pour la région AURA, Pascale Parenthoux, co-référente départementale. Dans les travées on pouvait également croiser des membres du collectif, Alain Faure, Magalie Paliard-Morelle, Frédéric Dulac, Mounira Dabaji, Deirdre Berchotteau.
Tous et toutes au soin de l’arrivée conjointe de Romain Gentil et de Raphaël Glucksmann, les deux têtes d’affiche de la soirée, sous les applaudissements nourris de toute la salle et d’un parterre d’élus et de personnalités locales. Parmi ces personnalités, on pouvait voir entre autres Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, Fanny Lacroix, maire de Châtel-en-Trièves, Geneviève Fioraso, ancienne ministre, Michel Destot, ancien maire de Grenoble, Barbara Schuman, élue municipale et métropolitaine, Thomas Pellerin-Carlin, Eurodéputé Place Publique ou encore Vincent Radziejewski, d’Équinoxe.
Des applaudissements sincères et chaleureux, des encouragements qu’il ne faut jamais banaliser, comme les regards complices entre Romain Gentil et Raphaël Glucksmann en disait beaucoup sur la joie qu’ils avaient d’être là.
R2 G2
Une fois ces derniers sur scène, le meeting pouvait débuter, avec le concours protecteur et brillant de Patrice François, co-référent départemental et animateur de cette soirée. Un débat à deux voix, celle d’un élu local de l’opposition, candidat aux destinées de Grenoble et celle d’un parlementaire et co président d’un parti ambitieux, un parti qui sait redessiner les contours d’une gauche républicaine et européenne, progressiste et audacieuse, une gauche qui prône une France conquérante et qui doit avoir pour devoir d’être la locomotive d’une Europe que Raphaël Glucksmann souhaite souveraine face aux hégémonies qui la menace régulièrement.
Ce qui frappe d’emblée dans ce débat, c’est la cohérence, la fluidité entre les deux intervenants. Bien que différents, aucun des deux ne prend l’ascendant sur l’autre. Il y a là un respect perceptible, palpable de part et d’autre. Celui de Romain pour Raphaël, pour cet homme politique dont la parole est audible bien au-delà de nos frontières nationales. Celui en retour de Raphaël, bienveillant pour l’engagement de cet élu local, pour sa détermination tout autant que pour sa modestie. Au-delà de leurs initiales communes, ces deux-là partagent la taille, haute et fine et une certaine forme de réserve, de pudeur, une tonalité prudente et courtoise, qui tranche avec les aboiements radicaux, en vogue dans le débat public en notre époque prompte à tout hurler alors que la gravité de nos enjeux devrait pousser à la retenue tout autant qu’à la pédagogie.
Le débat déroule son programme. L’avenir des commerces, la sécurité, la défense de nos industries, autant de thèmes ou la double focale des intervenant apporte hauteur de vue, chaque sujet traité à hauteur du monde et traité au détail, celui du quotidien, du pragmatisme de la rue, une approche à deux voies pour un propos à deux voix, complémentaires, pour finalement converger vers une seule voie, celle de la réalité.
Pour un éclairage, Patrice François donnera la parole à Christophe Ferrari afin qu’il s’exprime sur l’avenir de l’industrie en général et de nos filières iséroises en particulier.

« Avant de penser la réindustrialisation du pays, nous devons sauver le tissu industriel existant. Pour cela il faut un collectif local puissant, composé de toutes les forces vives des territoires. C’est aujourd’hui l’histoire de Vencorex. Cette histoire qui pose la question de savoir s’il est envisageable d’avoir en France, peut-être en Europe la première plateforme chimique qui ne soit pas basée sur des produits pétroliers mais qui produise des molécules à partir de la biomasse. Un projet qui a besoin de l’innovation, de la science, de chercheuses et de chercheurs, d’entreprises et de leurs salariés. Car si les équilibres sont précaires, hier ailleurs et aujourd’hui ici, il faut avoir un discours constant et avoir à cœur de porter la question économique comme étant absolument centrale à la prospérité de ce territoire ».
Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole
A LA FIN, C’EST LE GENTIL QUI GAGNE ?
Puis retour au plateau ou tous les membres du collectif sont invités à monter afin d’entourer la conclusion de Romain Gentil. Une conclusion ou Romain Gentil ne manqua pas de dire sa joie et sa fierté d’être là. Une conclusion sous forme de vœux humbles et de remerciements chaleureux, pour ceux qui sont derrière lui, pour celles et ceux qui portent avec lui cette dynamique qui s’inscrit totalement dans l’ADN de Place Publique, progressiste et éloignée de tous les dogmatismes, pour celles et ceux qui sont venus l’écouter ce soir et qui l’accompagnent depuis le début de cette aventure hors du commun, qui consiste à construire un récit qu’il devra confronter un dimanche de mars aux voeux des électeurs. Des remerciements qui vont surement aussi à l’endroit de Claire, sa compagne et mère de leurs deux enfants, dont la présence assure et guide chacun de ses pas, motive certainement chacun de ses mots.
La soirée officielle s’arrête ici. Plus loin, tous et toutes se retrouveront dans un café du centre-ville pour le partage d’un moment chaleureux, simple et convivial. L’occasion d’oublier un peu la campagne électorale, si tant est qu’on peut oublier une campagne électorale, ne serait-ce qu’une minute, ne serait-ce qu’une seconde.
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