
De son côté, Maxence Alloto interprète cette éviction comme une conséquence de son soutien à une union de la gauche écologiste « incarnée notamment par Laurence Ruffin ». Cette union serait, du point de vue de l’intéressé, la seule équation possible pour que la gauche puisse prétendre gagner la municipale à venir.
Il en profite pour fustiger la décision de Christophe Ferrari comme unilatérale et brutale et d’indiquer un exercice autocratique.
UMA, par la voix de Lionel Coiffard, indique dans les colonnes du Dauphiné Libéré de ce jour
« Qu’ils n’ont pas donné leur accord » à l’éviction de Maxence Alloto de l’exécutif métropolitain.
Cette déclaration du taulier d UMA n’est en rien surprenante et souligne à peine tacitement du soutien d UMA à Maxence Alloto, dont la proximité avec la majorité sortante est une évidence qui n’échappe plus à personne.
Lionel Coiffard souligne au surplus la volonté de Christophe Ferrari de peser lors des prochaines élections municipales à Grenoble et s’interroge à savoir si l’éviction de Maxence Alloto est un geste politique.
La réponse est dans la question monsieur Coiffard. A l’évidence, les actions des hommes et des femmes qui constituent notre panorama politique sont…. Politiques.
VIRGIN SUICIDE
Mais cette union de la gauche, qu’appelle Maxence Alloto de ses vœux ne serait-elle pas, à contrario de l’adage, une forêt qui cache l’arbre.
Une forêt composée de bois fins comme EELV et son trio, (LHEUREUX/BELAIR/RUFFIN) et d’arbres jeunes comme le PS d’Amandine Germain, récemment victorieuse de la primaire PS à Grenoble.
Et d’un arbre, large et haut, Séquoia en pareille clairière, planté là par la probable liste LFI qui n’a pas vocation à sortir du bois précipitamment.
Il serait ici question d’une union de la gauche façon NUPES, un NFP hors d’âge comme d’usage, et dont il y a fort à parier que les électeurs ne souhaitent plus.
Christophe FERRARI : PILE ALCALINE
Christophe Ferrari, notamment par son adhésion récente à Place Publique, tient peut-être à démontrer que les forces de gauche ne se situent pas exclusivement dans la liste de courses proposée par l’hypermarché EELV-PS dont les cheffes de rayons Laurence Ruffin et Amandine Germain tiendraient les gondoles, du rayon frais jusqu’au parking.
Le président de la Métropole tient peut-être à proposer le progressisme face à la radicalité afin que le vote de gauche lors des prochaines municipales grenobloises ne soit pas enfermé dans une prise d’otage radicale d avec une fusion avec la liste LFI qui sera probablement inévitable et avec pour seule base line un tout aussi inévitable « tout sauf Carignon ».
LA DOTATION TESTICUALIRE
Le maire de Pont-de-Claix entend peut-être booster l’axe progressiste aujourd’hui constitué autour d’une base Pascal Clouaire-Romain Gentil et sans doute à terme le « Retrouver Grenoble » de P.E Cardinal et de les inciter à s’extraire du débat certes vertueux de la consultation citoyenne pour se rendre sur le terrain plus gras et moins amical de la « real politique ».
En cela, notons le bel effort de Romain Gentil, lors de sa prise de parole dans les pages du DL, marquant son désaccord avec la prise de position de Laurence Ruffin quant aux déclarations du directeur général de Safran et de son souhait de ne pas implanter ses succursales dans des villes administrées par des équipes majoritairement écologistes. Même s’il est toujours savoureux d’entendre les propos politisés d’un dirigeant d’entreprise dont l’actionnaire majoritaire est l’État. Mais au-delà du fond, la position de Romain Gentil tend à souligner sur la forme les divergences de point de vue entre les gauches grenobloises. Dont acte.
Peut-être encore, Christophe Ferrari souhaite-t-il ramener le PS grenoblois sur une prairie moins verte et plus sociale-démocrate et éviter au parti de feu Solférino de se compromettre parmi les branches acérées de La France Insoumise.
Il semble désormais évident que Christophe Ferrari jouera un rôle majeur dans la distribution des couloirs de nage et dans la clarification de chacun des pilotes en lice pour le grand prix de Grenoble.
Certainement enfin, le président de Grenoble Alpes Métropole entend ainsi parler aux oreilles des électeurs tout autant qu’à celles des actrices et des acteurs politiques et leur indiquer qu’une maison doit se gouverner avec subtilité et diplomatie souvent et fermeté parfois.
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