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Le jour d’après

Interviewé dimanche soir en préfecture par l’ensemble de la presse locale, Eric Piolle indiquait que cette législative partielle ne devait pas être prise comme référence pour imaginer une cartographie en vue des municipales 2026.

Par Sébastien Mittelberger

Et pourtant

Si au soir du premier tour, Lyes Louffok arrivait en tête avec 28,24% des voix dont 40% sur les cantons grenoblois, déjà Camille Galliard Minier le talonnait avec 26,48% et 19% sur ces mêmes cantons intra-muros, il faut noter la progression du duo LR Nathalie Beranger-Clément Chappet avec leur score de 16,71%. Certes, ils ne purent pas participer au second tour mais l’élan était bien là et ils ont démontré que la droite était présente avec un bond de plus de 10% par rapport au scrutin du mois de juin dernier.
Hervé Gerbi, lui, partant d’une page presque blanche et fort d’une campagne menée tambour battant, a réussi à fédérer un électorat centriste avec ses 7,69%.
Le vote Lacroix, avec ces 11,06% s’est affaissé par rapport à son score significatif de juin (18%) mais permet d’observer que la droite radicale, elle aussi peut compter à nouveau dans les épisodes électoraux à venir.
Enfin, le petit poucet de ce scrutin, Equinoxe, avec ses 7,40% nous enseigne qu’une écologie plus progressiste que dogmatique pour trouver un électorat et ainsi être dragué par toutes les parties lors du mercato à venir.

Warm-up pour 2026

Nombreux sont les observateurs qui sont d’accord pour dire que cette partielle était un galop d’essai pour les municipales 2026.
A Grenoble, à droite et au centre, les blocs se constituent déjà. Chacun pourra chipoter à son souhait mais c’est bien autour de la liste d’Alain Carignon que la partie se jouera, dans la dynamique d’un gaullisme social que l’ancien maire de Grenoble n’a finalement jamais cessé d’incarner.
La victoire de Camille Galliard-Minier soulève le couvercle d’un élan social-démocrate, assez clairement de gauche dans lequel certains électeurs proches du PS et de plus en plus éloignés du NFP ont pu se retrouver.

Ce n’est pas la girouette qui tourne mais le vent

Pour 2026, tous les yeux seront braqués sur l’hôtel de ville. Et plus particulièrement sur les options qu’Éric Piolle pourra prendre.
La défaite du candidat LFI sur cette partielle peut peut-être faire vaciller l’emprise de LFI sur les municipales. Fort de ça, la candidature de Laurence Ruffin, souhaitée par Eric Piolle peut devenir plausible.
De leur côté, les socialistes et Place Publique franchiront-ils le rubicond en désignant un candidat incarnant une gauche modérée et progressiste, nul ne le sait à ce jour.
Plus encore. Si Eric Piolle souhaite rafler la présidence de la Métropole, il a tout intérêt à ratisser large et à s’exonérer des clivages dogmatiques. Mais c’est là une autre histoire car une métropole est forcément plurielle et Christophe Ferrari demeure pour le moment un maitre incontestable dans l’exercice de cette discipline.

Tout est bien

La campagne de 2026 ne sera pas celle de 2020. L’axe sortant EELV-LFI est forcément affaiblit par 12 années aux responsabilités. La droite et le centre droit se reconstituent ici sans s’éloigner du « en même temps » présidentiel, souvent raillé mais dont l’efficacité faitencore ses preuves, scrutins après scrutins. Quant à cette gauche historique et progressiste, elle trouve peu à peu l’antidote qui la délivrera de la NUPES d’hier et du NFP du jour.

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