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Laurence, Hervé, Alain, Pascal, Romain et les autres

Les élections municipales s'organisent jour après jour. Dernier opus, le passage éclair dans les parages de Raphaël Glucksmann, qui marque les esprits et éclaircit les couloirs de nages.

Par Sébastien Mittelberger

Monday, monday

Si le lundi 2 juin était marqué par les deux communiqués de presse émis par LFI, comme autant de lames d’un même rasoir sensés pousser Éric Piolle dans une tranchée plus encore que dans un retranchement en fustigeant aux alentours de 16H le jumelage de Grenoble avec Rehovot et en annonçant peu après 17 heures le binôme en charge d’organiser les élections pour leur formation politique, il ne serait pas courtois d’ignorer les faits du lendemain, mardi 3 juin. 

Le dessus des cartes

Car au large des tumultes de la branche locale des mélenchonistes, toujours prompts au tangage comme au roulis, Raphaël Glucksmann, président de Place Publique et alors qu’il effectuait un déplacement dans notre région, a consacré un temps d’entretien à Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, maire de Pont- de-Claix et adhérent Place Publique ainsi qu’à Romain Gentil, co-président du groupe Place Publique au conseil municipal de Grenoble. De cet entretien a pu jaillir tout l’intérêt que Raphaël Glucksmann montrait à ce que Place Publique puisse devenir un acteur majeur de la campagne municipale 2026 avec l’ambition confirmée que la liste conduite par Romain Gentil et Pascal Clouaire doive être au second tour afin d’être en position de prendre en main les destinées de Grenoble. GLucksmann n’hésitant pas, dans les colonnes du Dauphiné Libéré à « saluer » l’initiative au collectif Grenoble Capitale Citoyenne. Un « salut » dont on peut imaginer qu’il vaut soutien. 

En ce soutien de Place Publique qui s’organise autour d’élus significatifs, Christophe Ferrari, en sa qualité de grand élu éclairé, sachant conserver la hauteur de vue qui lui est coutumière  et Romain Gentil, en responsabilité Place Publique tant à la ville qu’auprès de son mouvement, il est possible de voir en creux autant de vertèbres composer progressivement la colonne vertébrale d’un Grenoble Capitale Citoyenne, qui, après avoir été rejoint par Équinoxe en mai dernier, s’étoffe progressivement et dont on peut, en cette date du 5 juin, imaginer que l’orientation gauche sociale, progressive et apaisée pourrait séduire un électorat pour qui être de gauche n’est pas nécessairement faire montre de radicalité, ce que d’ailleurs Camille Galliard-Minier était déjà parvenue à  démontrer lors de la législative partielle de janvier 2025, en ravissant les voix de gauche au candidat LFI sur les cantons de Grenoble intra-muros. 

Hervé Gerbi: On the road again 

De son côté, l’équipe conduite par Hervé Gerbi poursuit son chemin, travaillant à rencontrer les citoyens et se concentrant sur la pratique de la proposition, exercice qu’il exerce avec précision comme il l’a démontré avec l’excellent Allo Grenoble, dispositif consacré à la sécurité, que l’avocat grenoblois a diffusé auprès des Grenoblois, à la fin du mois d’avril. 

Politiquement, la candidature d’Hervé Gerbi à ce mérite d’être claire tant dans sa démarche que dans son arborescence politique. Ce dernier prônant un axe où culminent le réformisme éclairé de Michel Rocard mais surtout la vision d’Édouard Philippe et de son parti Horizons, où la liberté comme valeur cardinale est compatible avec l’ordre et ou l’ambition écologique s’éloigne de toute forme de dogmatisme pour servir la justice sociale.

Fort de cette verticalité politique, Hervé Gerbi peut compter sur une augmentation de son socle électoral tout autant que faire progresser sa notoriété auprès des Grenoblois au point de lui aussi participer au second tour de l’élection municipale à venir.  Il est limpide que la dynamique personnelle incarnée par Hervé Gerbi doit se convertir en atout pour une formation politique.

Car il y a fort à parier que cette élection ne sera pas seulement un face à face entre la ou les listes composées par la majorité sortante et qui ne tarderont pas à fusionner le moment venu et la candidature évidente et désormais annoncée d’Alain Carignon. 

Avant cela, les divisions marquées entre les différents courants de la gauche radicale grenobloise et protéiforme et l’inconnue constituée par ce qui est jusque-là un Parti Socialiste discret, laisseront probablement place à des couloirs de nages que les axes centraux représentés par Hervé Gerbi d’un côté et Grenoble Capitale Citoyenne de l’autre ne manqueront pas de compléter pour une quadrangulaire possible et représentative du panorama politique Grenoblois. 

A Grenoble, lors des deux dernières élections municipales de 2014 et 2020, les électeurs et les électrices ne s’étaient pas laissés enfermés dans une vision binaire de la politique locale, préférant à chaque fois choisir leur édile parmi la sophistication des courants de pensées proposés plutôt que de réagir face à une sélection bipolaire bien trop simpliste pour leurs désirs éclairés. 

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