Une victoire qui en cache une autre
Au-delà de la victoire de Camille Galliard-Minier, c’est bien un plébiscite de l’aile gauche de la Macronie qui s’impose ici. Cette Macronie que nombreux aiment à railler jusqu’à en imaginer le trépas démontre sa vivacité, au soir presque atteint du deuxième mandat présidentiel.
En même temps
En effet, si les vaincus se plaisent à évoquer une victoire du libéralisme, du business et des marchés, la victoire de la députée est bien plus une victoire de la gauche qu’il n’y parait et ce malgré les soutiens de formations politiques inscrites à droite, comme Horizons.
Camille Galliard-Minier l’indiquait lors de ses premières prises de paroles, alors que la campagne électorale démarrait : son ADN politique était clairement orientée social-démocratie, sa fibre était celle de la mise en œuvre de méthodes, favorisant ses valeurs.
Une victoire de la gauche donc, mais d’une autre gauche. Modérée et progressiste, social-démocrate, éloignée des dogmes, sans mauvaise humeur ou hystérie et auprès de laquelle il fait bon se ranger, lors d’un deuxième tour, sans avoir à se boucher le nez.
Cinq cantons sans modération
Si les communes du Grésivaudan ont intronisé la nouvelle députée avec des scores dignes « De la Corée du Nord », (84% à Biviers, 85% à St Ismier…) la surprise vient de Grenoble, vivier de voix pourtant traditionnellement fidèle à la gauche radicale et qui pourtant n’a autorisé qu’un différentiel de 30 voix entre les deux candidats. En cela on peut imaginer que les électeurs de gauche de cette partie de la circo aient voté plus volontiers pour Galliard-Minier que pour Louffok, réveillant ainsi un électorat de gauche, plus socialiste décomplexé que NFP convaincus, un électorat jusque-là plongé dans un sommeil profond, faute de candidature pouvant les représenter.
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