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Hervé Gerbi.

HERVÉ GERBI : L’appel du 8 décembre

La tête de liste de Nous Grenoble, donnait lundi une conférence de presse afin de marquer son opposition à la vision politique de Laurence Ruffin mais également pour lancer un appel clair à La Belle Ambition afin qu’ils joignent leurs forces dans le cadre d’un Socle de Responsabilité, version 2.0 de son Contrat de Rassemblement.

Par Sébastien Mittelberger

Remember

« 397 jours ont passé depuis mon annonce de candidature à la législative partielle. 330 jours depuis le premier tour de cette élection ou sur les bureaux de votes grenoblois, ma candidature a atteint le score de 8,49% des suffrages. 223 jours que j’ai annoncé ma candidature à la ville de Grenoble. 137 depuis ma désignation par Horizons. Et 97 jours jusqu’au premier tour des municipales. Dans ce labs de temps, il est possible de construire, de dépasser beaucoup de choses. Il est aussi possible qu’un souffle suffisamment puissant, suffisamment fort puisse finalement gagner une élection et j’ai la conviction que nous pouvons gagner cette élection. Ces 397 jours ont été l’occasion de la mise à profit de rencontres quotidiennes avec des Grenoblois, des Grenobloises, des échanges, des conversations, c’est un travail de conviction, un travail ou les liens se tissent. C’est dans ces 397 jours, avec les habitants que s’est constitué l’assurance de ce souffle, l’impérieuse nécessité de cette force. Un souffle et une force qui peuvent se transformer en une victoire en mars 2026 ».

Municipalis

« La vision politique de Laurence Ruffin est beaucoup plus claire. Elle a exprimé dimanche ce qu’elle propose pour faire de Grenoble une ville qui soit vivable, durable, en transition solidaire. Elle propose de mobiliser l’épargne des Grenoblois dans le cadre d’un fonds coopératif, donc de dupliquer le fonds coopératif qui est le modèle coopératif de sa société, globalement de transformer Grenoble en Scop.

Nous avons là deux modèles qui s’opposent : celui d’un municipalisme coopératif et celui d’un municipalisme contractuel. Un débat qui me semble central, peut-être plus encore que celui qui concerne la sécurité ».

Hervé Gerbi.

« C’est la première fois depuis l’entrée en campagne de Laurence Ruffin que l’on sait globalement ce sur quoi nous devons nous opposer. Car Je pense effectivement qu’il faut s’opposer à ce modèle d’abord parce que dans ce modèle-là, il est question de mobiliser par quartier l’épargne des habitants en fonction de leur sociologie résidentielle mais il s’agit là de créer des disparités entre les quartiers, ou bien c’est encore mobiliser de l’épargne provenant des quartiers des classes moyennes  et cette épargne mobilisée profitera à tous les Grenoblois mais cela revient à taxer une deuxième fois les habitants après l’épisode de la taxe foncière, en somme, de ponctionner les portefeuilles des Grenoblois pour combler ce que la ville ne sait plus faire. Je ne suis pas contre le modèle coopératif en lui-même, bien au contraire.  Mais sous une autre forme, en créant un fond coopératif de temps, d’énergie, de proposition. C’est à dire mobiliser des Grenobloises et de Grenoblois pour être actifs dans la cité et c’est précisément là toute la question de la démocratie participative locale, c’est la question du mentorat, c’est la question de la classe, des parents, des associations. Je suis tout à fait pour un fond coopératif mais un fond coopératif en temps et en investissement personnel, en énergie Il faut réfléchir à un autre modèle qui consiste à avoir de la rigueur budgétaire, pour créer un fonds d’investissement privé et un fonds d’investissement d’entreprises, notamment pour dynamiser le commerce. Car l’objectif est qu’à Grenoble, nous réussissions la poursuite de la transition écologique comme nous devons réussir la transition économique, en tenant compte des changements comportementaux des consommateurs et que cela soit une réussite pour les commerces. Comme il est impératif que nous réussissions les transitions sociales. Nous avons là deux modèles qui s’opposent : celui d’un municipalisme coopératif et celui d’un municipalisme contractuel. Une opposition et un débat qui me semblent centraux, peut-être plus encore que celui qui concerne la sécurité ».

Panorama.

« Nous avons à l’extrême-gauche une France Insoumise qui importe tous les débats qui ne sont pas des débats utiles à Grenoble, qui apporte tous les conflits qui ne sont pas les conflits Grenoblois, et qui électrisent la situation. A l’autre extrémité de l’échiquier politique, nous avons une droite qui s’épuise dans un tout sécuritaire, une droite qui est affaiblie, qui s’affaisse scrutin après scrutin depuis 20 ans et qui devient de plus en plus inaudible. Entre ces deux extrêmes, nous avons un bloc central qui est en capacité d’avoir une vraie vision, une dynamique concrète, une vraie force, magnétique, une alternance réelle, un centre qui soit populaire, qui soit écologique, qui soit sérieux, républicain et social. Preuve que cet espace central est séduisant, attractif, qu’il est en capacité de convaincre et de mobiliser, qu’il existe puisque d’autres souhaitent occuper cet espace politique. Donc il faut partir de ce constat pour dire qu’effectivement ce bloc central là c’est la seule alternative possible. Mais ce bloc central doit être mis en œuvre, organisé et nous devons le mettre en ordre de bataille dans ces 97 jours qu’il nous reste pour faire naitre une plateforme de pensée, d’action ».

Le socle de responsabilités.

« Il est maintenant temps d’ouvrir une autre face que j’appelle le socle de responsabilité. Chacun doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et savoir comment il peut, comment il veut contribuer à ce souffle que j’amène, que nous amenons dans Grenoble depuis près de 400 jours. Je prends cette initiative de proposer à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans ce bloc centra de nous rejoindre. Donc bien évidemment, je m’adresse aussi à La Belle Ambition. Cette mise en ordre du bloc central est la seule condition pour que ce Contrat de Rassemblement, ce socle de responsabilité puisse se transformer en réussite électorale. Et pour se faire, il est impératif que nous ayons une session de travail, que nous travaillions ensemble. Une séquence qui peut avoir lieu ces jours prochains, au plus tôt, en janvier, au plus tard pour faire autour de cette hypothèse un texte commun qui sera le fondement, la pierre angulaire d’un souffle encore plus fort, d’une force encore plus intense. Cet appel à un socle de responsabilité est un appel à faire en sorte que ce travail de terrain réalisé depuis 397 jours soit amplifié par d’autres volontés, d’autres d’énergies ».

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