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François HOLLANDE

François Hollande, lors d’un déplacement en Isère jeudi, a accepté de donner une conférence auprès des étudiants de Science-Po Grenoble sur le thème : La France et l’Europe dans le désordre international. En marge de cet événement, nous avons pu le questionner sur les évolutions du conflit ukrainien et sur le rôle que devait jouer l’Europe.

Par Sébastien Mittelberger

EUROPA CORPS

Donald Trump peut-il obtenir la paix en Ukraine ?

Cela serait souhaitable. On ne peut pas refuser une issue si elle permet d’en finir avec un conflit aussi meurtrier. Toutefois, la méthode que le président américain utilise, au regard de mon expérience avec Poutine, ne me parait pas la plus favorable pour l’Ukraine.  Parce que c’est en définitive ne pas poser de conditions préalables, c’est aussi de donner du temps à Poutine, temps qu’il va utiliser pour avancer sur le plan militaire et enfin, dans ce qui apparait comme une manière très claire d’ignorer l’Europe qui doit apporter de toute évidence une contribution dans la cadre d’un accord de paix durable et définitif et apporter des garanties de sécurité dont a besoin l’Ukraine. 

D’ailleurs l’échange téléphonique entre Trump et Poutine n’a pas été suivi de résultats probants. Poutine n’acceptant pas la trêve sur le plan terrestre mais également parce qu’il va jouer la montre. 

On peut ressentir que Poutine ne souhaite dialoguer qu’avec Trump ?

L’intérêt de Poutine, c’est de ne discuter qu’avec Trump, en effet. Notamment parce qu’il a compris que la position américaine était très différente de celle des Européens et en creux plus éloignée des positions ukrainiennes. Mais je pense profondément que Trump a tort de vouloir négocier sans les européens. 

L’Europe peut-elle travailler de concert sur le dossier d’une Europe de la défense ? 

D’abord, il faut avoir à l’esprit que la défense ne fait pas partie des compétences de l’Europe. Elle ne s’est pas constituée autour de cette mission-là. L’Europe a été conçue autour de compétences économiques, commerciales, monétaires et bien-sûr politiques.  

L’Europe, aujourd’hui, c’est 27 nations. S’il est une bonne chose qu’elle consacre des moyens financiers dans ce sens, la réalité militaire se résumera certainement à la participation de seulement quelques nations de l’Union Européenne. Je pense à la France, à l’Allemagne, à la Pologne peut-être et au Royaume Uni qui d’ailleurs n’est pas dans l’Europe des 27.

François Hollande sur le site Vercorax Pont-De-Claix

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