Le Dauphiné Libéré nous l’indiquait dans son édition de jeudi.
Gabriel Attal, patron de Renaissance, parti de la majorité présidentielle, a désigné 20 personnalités pour « mener à bien les négociations et les alliances dans les grandes villes ».
A Grenoble, c’est tout naturellement Émilie Chalas, référente du parti pour l’Isère et ancienne députée de la troisième circonscription qui aura la « lourde » tache de mettre la table et le couvert de la table des négociations et tenter de fédérer un centre pluriel.
A gauche, l’équipe de la municipalité sortante brandit un triptyque de trois cheffes de file avec Lucille Lheureux, Margot Belair et Laurence Ruffin, et il faudra attendre le 3 avril pour connaitre soit le ou la chef de file, peut-être une tête de liste du camp socialiste.
En lice, Amadine Germain, actuelle conseillère départementale de l’opposition au Conseil Départemental de l’Isère, régulièrement candidate aux candidatures, souvent compétitrice du 60 mètres quand la compétition en requiert 100, Stéphane Gemmani, éternel candidat sincère et souvent malheureux à se faire adouber par les appareils politiques et enfin Maxime Gonzalez, militant au dynamisme et aux convictions chevillées au corps, ancien collaborateur de cabinet de Christophe Ferrari.
La droite, de son côté, est la première à avoir dégainé en annonçant sans surprise que sa tête de liste sera Alain Carignon, ce qui a le mérite d’apporter une clarté absolue au socle de ses électeurs. Notons toutefois que le ticket Carignon-Chalas, en vogue en février risque de peiner à survivre au changement d’heure.
Quant au centre, il est occupé par trois courants distincts.
Celui incarné par Hervé Gerbi et son centre populaire, qui a opéré un galop d’essai significatif lors de la dernière partielle de la première circonscription, en janvier dernier. L’avocat talentueux semble situer sa colonne vertébrale politique entre Horizons, mouvement initié par Edouard Philippe et le PSU du regretté Michel Rocard. Son intelligence naturelle l’entraine sans relâche à conjuguer l’art du verbe et de la doctrine avec son gout
pour la rue et la proximité citoyenne.
Plus loin et sans doute plus à gauche, le Camp de base citoyen, courant porté par Pascal Clouaire, actuel vice-président de Grenoble Alpes Métropole, en charge de la culture. Qu’en dire sinon regretter qu’il n’ait pas pu croiser la route d’une tutelle socialiste officielle ou un hébergement auprès de l’hôtel Place Publique.
Enfin, dans un centre originellement situé plutôt à droite, typé « société civile » et prenant une gite certaine à l’opposé depuis quelques mois, Pierre Edouard Cardinal, jeune dirigeant de Minatec, propose son « Retrouver Grenoble » ou l’on trouve un ex député macroniste, une ancienne élue socialiste, des militants de tous bords jusqu’à croiser régulièrement une ancienne ministre, époque Hollande.
Émilie Chalas l’a exprimé dans l’article du Dauphiné Libéré :
« Ma priorité des priorités, c’est le rassemblement au centre ». C’est donc dans les mouvements modérés, en creux dans le panier très garnit du centre, qu’elle fera son marché. Et il semble cohérent qu’elle rencontre les actuels leaders des formations centristes. Plus loin et lors d’une interrogation publique au Parti Socialiste, elle pose une question qui deviendra rapidement un ultimatum quant à leur position par rapport à la majorité sortante.
A coup sûr, celui ou celle qui sera désigné tête de liste PS devra choisir ami et adversaire dans une volonté de clarté. Nul doute qu’ils y songent.
Au centre du JE
Alors que Pascal Clouaire pense, qu’Hervé Gerbi réfléchit et que Pierre Edouard Cardinal hésite, Émilie Chalas agit, avec son énergie coutumière à bousculer le flipper électoral. Sa prise de parole de cette semaine est à la fois intelligente et rusée, subtile et sophistiquée, chacun pouvant y lire un risque ou une opportunité.
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