La liste de ses envies.
« Prise illégale d’intérêts, gestion douteuse, négociation hasardeuse et parfois suspensive pour des outils pourtant indispensables au bon fonctionnement de la clinique, suspension des lignes téléphoniques du personnel d’astreinte aux raisons de différents commerciaux, électrocardiogramme hors service faute de renouvellement du contrat de maintenance, bourse de plusieurs milliers d’euros obtenue par un service de haute technologie et reversée avec huit mois de retard, mainmise sur les deniers des astreintes des médecins, convention signée par le président du groupe AVEC et le directeur général de la Clinique Mutualiste, qui se trouve être….Bernard Bensaid ».
Voilà le constat que nous faisions dans les pages du magazine LeMaP, au sortir du printemps 2022. Si la liste était déjà longue, elle n’était pas pour autant exhaustive.
Situation hors des clous et déjà tellement hors de contrôle que la commission médicale d’établissement, bien qu’uniquement consultative, avait demandé en mai 2022 que Bernard Bensaid soit écarté de la direction de la clinique.
Personnels soignants, syndicats, Ville de Grenoble, Métropole, tous et d’une seule voix demandaient alors la suspension de la cession de la clinique au groupe présidé par monsieur Bensaid.
Un Bernard Bensaid jouait et joue encore à une partie malsaine où grivèlerie et escroquerie font chambre commune. Ce financier peu scrupuleux jonglait et tente encore de jongler avec les remontées de dividendes, pratiquait et pratique la cavalerie de trésorerie entre les subventions et le capital social de sa holding, opérait et opère la magie avec l’ARS.
Tout cela avec une structure qui ne vend pas des voitures d’occasion ni des places de concert à la sauvette mais dont l’objet se confond avec la souffrance et la santé des populations.
Et maintenant…
Jeudi 24 avril 2025, Christophe Ferrari, fin connaisseur de ce dossier, expliquait devant la presse que la série comportait de nouveaux épisodes avec cette fois une mise en cause par la Métropole, au travers d’une plainte et d’un signalement au parquet, faisant suite aux épisodes précédents, émaillé déjà par une mise en examen de Bernard Bensaid pour prise illégale d’intérêt, ce qui est la moindre des choses quand on consulte le générique des chefs d’accusations pouvant déboucher sur des procédures judiciaires à l’endroit du facétieux Bernard Bensaid.
Le vers jamais éloigné du fruit.
Cette fois, il s’agit d’une plainte contre « X », à l’endroit de la « galaxie Bensaid » comme aime la nommer Christophe Ferrari, pour escroquerie, abus de confiance et usage frauduleux des appellations mutualistes. Une plainte inspirée par la convocation d’une assemblée générale, par Paul de Rosen, ex-président du groupe, lui aussi viré de ses fonctions, afin de permettre « d’intégrer au conseil d’administration la mutuelle Midi » (cf Les Affiches 05/2025). Midi étant la dernière trouvaille de Bernard Bensaid, dont il fait peu de doute qu’il en est le président actif ou fictif.
Bernard Bensaid, en métastase, bouge encore et pratique tous les jeux de « Sa » société ou de ce qu’il en reste afin de tirer le moindre profit aux manquements cumulés de toute morale commerciale et de l’éthique la plus élémentaire, sans doute encore conseillé par de sombres visiteurs du soir et autres barons noirs de sous républiques bananières.
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