Charles Henri DUCRET-CHAVANT: La carte et le patrimoine

Depuis 1852, l’histoire de la famille Ducret-Chavant est un récit qui a su s’écrire dans celui de notre territoire. C’est cette année-là qu’Auguste Gouraud, aïeul de Danièle Chavant ouvrait les portes d’un restaurant, l’auberge des marronniers, initialement relais de chasse dans la commune de Bresson, qui ne comptait alors que 265 habitants. Il s’agissait déjà d’une histoire étroitement liée entre un lieu de restauration et une commune. Bresson s’est construit autour de lieux comme le château Mottet, devenu la marie, l’église Saint Sulpice et ce restaurant-hôtel, toujours actif aujourd’hui, comme un poumon au cœur de la commune, comme un havre culinaire, réputé bien au-delà de l’agglomération grenobloise, tenu magistralement par Danièle Chavant, descendante d’une lignée qui devait donner à Bresson deux maires : Jean-Pierre Chavant, frère de Danièle (1977 à 2008) et plus récemment Audrey Guyomard (2020-), nièce de cette dernière.

Danièle Chavant croisera plus tard le destin de monsieur Henri Ducret. Ensemble, ils fonderont bien des choses et principalement une famille. Henri Ducret est issu d’une famille d’hôteliers. Ses parents étaient propriétaires d’un petit bar-hôtel, place de la gare à Grenoble. Plus tard, il dirigera un hôtel au Maroc, puis l’hôtel Terminus, à Grenoble. Enfin, il devait construire pour l’ouvrir en 1961, l’actuel Park Hôtel, établissement équipé de 49 chambres dont six suites et vaisseau amiral de l’hôtellerie Grenobloise. Plus qu’un hôtelier, Henri Ducret ne cessa jamais d’être un immense promoteur de notre bassin de vie, en France comme à New-York, Tokyo, Moscou, Los Angeles, partout ou il était possible de démontrer les dynamismes touristiques et gastronomiques de notre région. 

Henri Ducret, lors d’une carrière d’une immense longévité aura connu tous les honneurs dans les filières hôtelières et touristiques. Cet officier des ordres du Mérite et de la Légion d’Honneur, qui tutoyait le baron Rothschild et partageait son potage avec Georges Pompidou, refusa au moins une fois le poste prestigieux de Ministre du tourisme, préférant se consacrer au développement de son territoire.

Bien des années plus tard, c’est naturellement que Charles-Henri Ducret-Chavant, fils de Danièle Chavant et d’Henri Ducret, prit le flambeau de la destinée du patrimoine familial. Il s’agit d’abord de l’ouverture de la Brasserie Chavant, cours Lafontaine en 2012. Un lieu qui rencontrera un succès immédiat tant il sait confondre l’excellence culinaire et du service à la sobriété de l’addition.

Comme ses deux parents, Charles-Henri Ducret à l’amour du territoire chevillé au corps. Une passion à laquelle il ajoutera celle de la réhabilitation de sites qui symbolisent le patrimoine local. La première illustration de cette volonté sera l’hôtel Mille Pas, au cœur de Voiron. Une propriété bourgeoise, construite en 1869 qui abrite désormais un hôtel 4 étoiles de 9 chambres et une brasserie Chavant. Mais au-delà de la réussite de ce nouvel établissement, c’est aussi le succès d’une collaboration. Celle d’un entrepreneur et d’une commune, celle de l’univers Chavant et de Voiron. Celle de Charles-Henri Ducret et de Julien Polat, maire de Voiron.

Depuis le jour de la première visite du site, en mai 2016, les deux trentenaires participeront de concert à la réussite de ce projet, qui illustre à quel point un maire et un acteur économique peuvent s’entendre et converger dans un sens commun. L’hôtel Mille Pas a ouvert ses portes le 30 octobre 2019, emploie 34 collaborateurs et depuis ne désemplit pas

Ce 17 juin ouvrait la brasserie Chavant, au cœur du parc de la Croix de Montfleury, à Corenc. Un lieu bien connu des habitants demeurant sur la métropole grenobloise puisqu’il abrite, depuis quelques décennies, les tennis de Corenc.

Avec sa capacité d’accueil de 100 couverts à l’intérieur et de tout autant en terrasse extérieure et doté d’un grand parking (public) d’une capacité de cinquante véhicules, le succès est au rendez-vous puisque 4 mois plus tard, c’est plus de 20 000 couverts qui ont été servi ici par une équipe de 25 collaborateurs, soucieuse de fournir le meilleur d’elle-même afin accueillir avec simplicité et chaleur une clientèle gourmande d’une proposition culinaire bistronomique, tout cela sous le patronage bienveillant d’un cèdre vieux de plus de trois cents ans.

A la brutalité des chiffres froids des investissements financiers ou du chiffre d’affaires, il est utile d’en proposer d’autres, sans doute moins absconds et plus proches de la clientèle.

Ainsi Charles-Henri Ducret-Chavant et ses équipes proposent une carte élégante et exigeante, un service irréprochable pour des tarifs à la portée de toutes les bourses puisque le plat du jour est à moins de 15 euros quand un menu complet s’affiche à peine à 35 euros. 

Comme à Voiron, c’est la mutualisation des équipes de Charles-Henri Ducret et celles de Jean Damien Mermillod Blondin, maire de Corenc qui ont su allier leurs passions communes de leur territoire pour donner une nouvelle vie à un lieu emblématique de la commune. 

Si la constellation Ducret-Chavant comprend désormais 3 brasseries (Grenoble, Voiron, Corenc), un restaurant (Bresson) et un hôtel 4 étoiles (Park Hôtel), tous des fleurons dans leurs particularités, et qu’elle abritera d’ici la fin de l’année l’ouverture d’un nouveau restaurant, celui-ci italien (le Bellini, en lieu et place de l’ancien Gaudi), d’autres projets   verront le jour dans un avenir proche, comme celui du château de Montvinay, à Vinay, encore une fois en étroite collaboration avec l’équipe municipale.  Enfin, si l’univers Ducret Chavant emploi à ce jour 134 collaborateurs et ambitionne de servir 200 000 couverts en 2026, la colonne vertébrale de la famille Ducret-Chavant se niche dans cette volonté d’inscrire leur action dans le temps en intégrant chacun de leurs établissements comme un membre de la famille à part entière, dans la volonté d’un engagement concret et durable en lien avec nos territoires isérois. Un engagement personnel pour Charles Henri Ducret-Chavant qui donne une suite naturelle à l’engagement de ses parents. Une histoire qui trouve pleinement son illustration dans la relation qu’entretient Charles Henri avec Danièle, sa mère qui est selon lui « ma mère, mon associée et ma meilleure amie

Une mère qui a su lui montrer le chemin de l’engagement en présidant l’office du tourisme de Grenoble pendant plus de 15 ans, créant au passage le marché de Noel, en 1995, puis en présidant l’Umih depuis 2019. Une mère exemplaire qui, au-delà d’être celle de Charles Henri est un peu aussi la « mère » de Grenoble. 

Une illustration d’engagement que l’on retrouve également dans celui de Gaétane Ducret, pierre angulaire de l’édifice, toute à la fois associée, épouse de Charles Henri et mère de leur petite fille.

Un engagement familial réel, concret, qui s’applique et qui se transmet chaque jour. Une transmission de l’engagement auquel il est plaisant de songer, quand on peut avoir le plaisir de voir trotter Castille, leur fille, sur la moquette Prince de Galles du hall du Park Hôtel.

Mais comme aime à conclure Charles Henri Ducret: « quand on a deux parents décorés de la Légion d’Honneur, cela oblige… ».