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JOËLLE HOURS: RENDRE POSSIBLE CE QUI EST NÉCESSAIRE.

Fin septembre, plus de 250 personnes étaient présentes pour le lancement officiel de la campagne des municipales 2026 du collectif de Joëlle Hours. Une campagne placée sous les signes de l’écoute et de la proximité et que cette agrégée d’économie politique et ses équipes mènent tambours battants depuis de longs mois déjà avec une présence quotidienne auprès des Meylanais et des Meylanaises. Pour Le Fil, Joëlle Hours, candidate à la mairie de Meylan, dit tout de ses engagements d’aujourd’hui comme de demain, avec l’énergie et la simplicité qui sont ses marques de fabrique.

Par Sébastien Mittelberger

Comment allez-vous,  Joëlle Hours ?

J.H. « Je vais très bien. Je suis extrêmement motivée et pleine d’énergie pour cette campagne. Je me sens sereine et légère. Mes enjeux ne sont pas à proprement parler personnels. Je n’ai pas grand-chose à me prouver sinon que j’ai un beau projet et une équipe d’une grande solidité. Une équipe avec déjà 7 élus qui sont restés là pendant tout ce mandat, cette période difficile. Nous connaissons bien nos dossiers, nous connaissons bien Meylan. `Plus encore, nous avons beaucoup de jeunes qui nous rejoignent et à ce jour, la liste que je souhaite conduire est presqu’au complet. Sereine également parce que je me sens prête ».

Comment êtes-vous venue en politique ?

J.H. « J’imagine que, comme pour beaucoup de personnes, mon engagement vient de mon parcours personnel. Je suis originaire d’un petit village de 100 âmes, dans le Haut Doubs, en Franche Comté. J’ai grandi dans une grande famille de 6 enfants, fille et petite-fille d’agriculteurs et à ce titre, je dois être, parmi les élus du territoire, une des rares qui sait encore traire des vaches, conduire un tracteur ou faire les foins.  J’ai donc été élevée dans un milieu simple et modeste, dans lequel j’ai reçu énormément d’amour et des valeurs fortes, celles du travail, de la rigueur et de l’honnêteté. Des valeurs que j’ai faites miennes et qui n’ont jamais cessé de guider mon existence en les transmettant bien-sûr à mes enfants mais également à mes élèves à qui je martelais « Osez, sachez ou sont vos gros cailloux, travaillez et soyez honnêtes »

Très tôt, j’ai su que j’avais plus d’appétence pour les études que pour les travaux de la ferme et j’ai eu la chance d’avoir très tôt également une institutrice qui a repéré mon gout d’apprendre et qui me prêtait de nombreux livres que je dévorais. Plus tard, j’ai fait une classe préparatoire afin d’incorporer Normale Sup, faisant fi de la remarque d’un professeur m’indiquant que « aucun enfant d’agriculteurs ne réussit Normal Sup ». 

Plus loin, j’ai souhaité embrasser une carrière de professeur d’économie car devenir professeure agrégée d’économie politique et en cela faire carrière dans l’éducation nationale, c’était ma manière personnelle rendre à la république ce qu’elle m’a donné et de m’engager au service de l’intérêt général.

Mon engagement politique, pour Meylan, à la Métropole ou au Département est une suite naturelle, logique à ce qu’a toujours été ma préoccupation de l’intérêt général, au travers de ma carrière professionnelle comme au travers de mes mandats.  Toutefois, j’ai fait valoir mes droits à la retraite en septembre de cette année, afin de me consacrer aux Meylanais et aux Meylanaises ».

Selon vous, quels ont été les faits marquants de ce mandat ?

J.H. « Il est important de dire qu’il y a eu des actions positives. Principalement, la majorité actuelle a beaucoup investit, notamment dans l’école de Mi-plaine, le gymnase des Aiguinards, la rénovation du toit de l’école maternelle du haut Meylan. Donc un rattrapage significatif des investissements.  Cette majorité est aussi parvenue à développer le cheminement piéton et cyclable. A l’évidence, c’est une très bonne chose qui s’inscrit dans les attentes des habitants. 

Pour autant les divergences avec la majorité sont nombreuses. Je vais commencer par ce qui nous sépare de la manière le plus profonde : Le dogmatisme. Un dogmatisme qui s’illustre principalement dans le domaine de l’urbanisme. Avec pour conséquence une bétonisation qui transforme irrémédiablement le visage de Meylan. Avec deux points en particulier que sont la gestion des PLUI et du PLH. Un PLUI qui ne se matérialise que de façon quantitative. Si la volonté de faire croitre le nombre d’habitants à Meylan peut sembler vertueuse, faut-il encore que les Meylanais y trouvent satisfaction. Or, il semble que cela ne soit pas le cas et que Meylan perde un peu de son identité au profit de cette croissance démographique mal contrôlée. Meylan est la commune du bien-vivre, une commune paisible ou la quiétude prédomine. Cette course à l’armement, aux constructions en hauteur, cette volonté de paupérisation n’est pas en phase avec l’ADN de Meylan. Meylan est comparable à un arbre, avec des racines, profondes, avec sa verdure, ses parcs extraordinaires comme les Capucins, avec ses commerces, avec Inovallée qui est une pépite. Et même si Meylan n’est pas vraiment dotée d’un cœur de ville, c’est l’addition de tous ses quartiers qui contribuent à sa richesse. L’attractivité de Meylan se niche en cela et en aucun cas, je ne souhaite que Meylan devienne un quartier de Grenoble. Meylan doit conserver son identité historique et rester cette ville nature. Je peine à comprendre la démarche de l’actuelle majorité qui souhaite donner une orientation écologique à sa politique et qui, en même temps bétonne à tout va, créant ainsi des ilots de chaleurs alors que la tendance est d’apporter des ilots de fraicheur. Il est impossible de parler d’étendre les biodiversités et de densifier la population. L’époque n’est plus à la densification et je pense fermement que Meylan peut et doit devenir un modèle. 

Ce que j’estime être un phénomène marquant, c’est également l’addition des opportunités que Meylan a manquée. Je pense notamment au terrain d’athlétisme d’une surface de 20 000M2 qui a été cédé, vendu à la Métropole. De ce point de vue, je considère que Meylan s’est totalement inféodée à la Métropole. Et la majorité municipale de Meylan participe grandement à ce phénomène. D’ailleurs Meylan est la seule commune à avoir signé un contrat de co-développement avec la Métropole. 

D’autre part, à Meylan, les tarifs des cantines scolaires sont parmi les plus élevés de France, à hauteur de 12 euros pour les coefficients familiaux les plus élevés, ce qui a pour conséquence que nombres de familles placent leurs enfants dans des établissements privés. Ce qui casse la dynamique publique au profit du privé.

Sur ce sujet, la politique du Département de l’Isère consistant à un tarif unique de 2 euros pour la totalité des collégiens est exemplaire. Car cela permet de dynamiser le pouvoir d’achat, qui est une des principales préoccupations des Français. Localement, la solidarité doit s’exprimer au cas par cas.

Je relève également le traitement brutal des enseignants de l’école de musique de Meylan. Une école qui est une référence sur notre territoire. Une brutalité qui a eu pour résultat le départ de 10 professeurs de musique à qui la majorité municipale a refusé de faire évoluer leurs contrats vers des CDI

Une brutalité de traitement qu’on retrouve aussi dans la gestion des ressources humaines au sein de la mairie. Avec un accroissement des arrêts maladies et donc de l’absentéisme ». 

Quels seront les axes de votre campagne ?

J.H. « Je veux rendre possible ce qui est nécessaire. Et la première des choses est de maintenir une qualité de vie dans cette belle commune qu’est Meylan. Je veux répondre à des besoins simples. Meylan a besoin et envie de respiration, de verdure, de ses parcs. Je veux préserver le modèle de ville verte que beaucoup nous envient. Les meylanais ont également droit à plus de sécurité, de commerces de proximité, au renforcement du tissu associatif, sportif et culturel. 

Je souhaite également que Meylan retrouve sa tranquillité. Lors de ce mandat, l’insécurité a considérablement augmenté avec une hausse majeure des cambriolages, des incivilités. Il est, selon moi grand temps de se préoccuper de la sécurité quand il apparait que ce sujet est la première préoccupation des Français. Ce sera donc l’une de mes priorités et j’apporterai une réponse musclée avec un lien encore plus fort avec la police municipale et un grand programme de renforcement de la vidéo protection afin de prévenir et interpeller. 

Je souhaite également conforter le bien-vivre et l’attractivité de Meylan en m’appuyant sur ses points forts. En facilitant la croissance des entreprises. Je pense à son tissu économique et bien-sûr à Inovallée. 

Mais un des enjeux majeurs du prochain mandat sera la Serve, l’ancienne faculté de pharmacie qui offre un terrain de jeu extraordinaire avec 45000 M2 et dont je rêve qu’il devienne le cœur vert de Meylan avec un parc central et accessible à tous, avec des espaces partagés, avec des événements mais également des logements pour les séniors, pour les étudiants dans un esprit intergénérationnel au cœur de la végétation et non une concentration de logements supplémentaire ». 

Vous avez d’autres mandats, à la métropole et au Département. Quels sont les actions et les décisions qui vous ont tenu particulièrement tenu à cœur ?

J.H. « A la Métropole, je siège au sein du groupe MTPS depuis 2020. Notre groupe figurant dans l’opposition, cela limite les possibilités d’agir et de décider. Toutefois, j’ai la fierté de m’être mobilisée afin que la Métropole cesse de verser des subventions, à hauteur de 30 000€ pour le CAIRN, une monnaie locale qui subsistait uniquement que par le versement de subventions et qui n’a jamais eu de réalité concrète. 

En ma qualité de membre de la commission du développement économique, je déplore que cette thématique ne semble pas prioritaire pour les élus de la majorité. A Meylan, le dynamisme du tissu économique, notamment au travers d’Inovallée, limite les conséquences du manque de soutien politique de la Métropole alors que la perte d’attractivité de notre territoire est bien réelle et il est frustrant de faire face à des élus qui refusent d’entendre que le développement économique est la pierre angulaire de la richesse d’un territoire. J’espère sincèrement qu’en 2026, une nouvelle gouvernance métropolitaine se mobilisera dans la définition et la mise en œuvre d’une stratégie concrète en matière économique. 

Concernant mon mandat au Département de l’Isère, je suis conseillère départementale sur le canton de Meylan depuis 2021 et je préside la commission agriculture et tourisme.

Je suis très fière de porter, auprès de Jean-Pierre Barbier, des politiques telle que la cantine à 2 euros, pour toutes et tous ou encore des dossiers de rénovations comme la végétalisation de la cour du collège Lionel Terray ou encore puisque mon mandat départemental m’autorise à siéger dans tous les collèges du canton de Meylan. Avec le concours de la commune, je participe également au projet de résidence inclusive PLM. 

Plus loin, j’ai l’honneur de siéger au conseil d’administration du SDIS ce qui m’a permis d’œuvrer pour la construction de la nouvelle caserne de pompiers de Meylan. 

Enfin, la question de l’emploi demeure centrale et en ma qualité de co-présidente du comité local pour l’emploi, je porte l’idée que nul n’est inemployable ». 

Quand les habitants me sollicitent, quand parfois même ils se confient ou quand simplement, ils viennent me saluer avec chaleur, je ressens cette confiance, cette proximité et c’est une émotion rare, précieuse, qui me touche profondément. 

Joëlle Hours

Quelles sont les émotions que vous procurent l’action politique ?

J.H. « J’éprouve un plaisir profond à écouter. Je suis très heureuse de la confiance qui m’est donnée. Quand les habitants me sollicitent, quand parfois même ils se confient ou quand simplement, ils viennent me saluer avec chaleur, je ressens cette confiance, cette proximité et c’est une émotion rare, précieuse, qui me touche profondément. 

Ensuite, il y a la satisfaction de voir avancer des projets concrets, d’être en mesure de débloquer un dossier jusque-là figé, d’obtenir une subvention pour un équipement utile ou encore de défendre une idée juste, de penser la ville de demain en anticipant les besoins et les attentes des habitants. Tout cela participe à une stimulation véritable et me rappelle chaque jour pourquoi je me suis engagée ». 

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