Jean-Charles Colas-Roy, pourquoi ce ralliement ?
J-C C-R « Notre ville a besoin de retrouver une gestion saine et apaisée. Je suis très sensible à cet appel à la modération, au respect, au sérieux dont Hervé Gerbi fait preuve à travers sa campagne. Je crois beaucoup que l’on peut être nuancé sans être ennuyeux, courageux tout en demeurant modéré et sans imposer de clivages. Je suis convaincu que les abus de radicalité, de conflictualisation du débat public ne correspondent pas aux attentes des citoyens et des citoyennes. La campagne a débuté. Il faut accélérer la dynamique en parlant projets, montrer à tous et toutes les différences. Je pense sincèrement que Grenoble mérite mieux que la continuité de la politique d’Éric Piolle ou le retour du maire de 1983. Entre les candidats du passif et le candidat du passé, je crois fermement qu’une nouvelle voie est possible, porteuse d’un programme clair, comme le propose Hervé Gerbi, notamment sur la sécurité, la bonne gestion des deniers publics mais aussi sur l’attention portée au cadre de vie et le soutien aux commerces de proximité. Il faut aussi retrouver une ville qui coopère avec ses voisins, en capacité de rayonner positivement, qui s’appuie sur son ADN que sont ses universités, ses commerces et son tissu économique. Il est tout aussi central de s’appuyer sur une écologie positive, pragmatique et non plus une écologie dogmatique, qui divise et qui oppose. Je pense pouvoir apporter mon expérience aussi bien d’élu local, de parlementaire ou encore d’acteur de la société civile et prouver qu’à Grenoble, on peut s’emparer de sujets comme la transition écologique sans être dans le dogmatisme, qui est souvent porté par EELV. On peut développer le vélo sans que cela relève de clivages avec les autres formes de mobilités. On peut souhaiter moderniser un quartier sans forcément supprimer les places de stationnement nécessaires aux commerces de proximité. Il ne faut surtout pas opposer sobriété et innovation et soutenir une vision positive et pragmatique de l’écologie en utilisant la concertation avec les citoyens ». C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé d’entrer dans une dynamique de campagne en rejoignant Hervé Gerbi et ses équipes qui est le seul à représenter une alternance ancrée dans le bloc central ».
Entre les candidats du passif et le candidat du passé, je crois fermement qu’une nouvelle voie est possible.
Jean-Charles Colas-Roy
Émilie CHALAS sera-t-elle la prochaine personnalité politique à rejoindre Hervé Gerbi?
J-C C-R « Je respecte le travail que réalise Émilie Chalas. Elle est appelée à rejoindre cette dynamique portée par le bloc central et aujourd’hui, j’espère que nous nous retrouverons tous et toutes sous une même bannière, celle qui nous permettra de proposer une véritable alternance. Et je suis certain que ce bloc central peut être victorieux lors des prochaines élections municipales en apportant une alternative crédible à Grenoble. Émilie Chalas a bien-sur toute sa place dans cette dynamique tant le travail qu’elle réalise en sa qualité d’élue d’opposition au sein du conseil municipal est remarquable. Mais personne ne peut prendre cette décision à sa place ».
Quid de « Retrouver Grenoble » ?
J-C C-R « Retrouver Grenoble a été une initiative intéressante. Il s’agissait de fédérer des personnalités provenant de différents parcours. Nous sommes désormais dans une dynamique de campagne plus active, il est nécessaire de rationaliser et de cesser de multiplier les candidatures. Encore une fois, je pense que la dynamique conduite par Hervé Gerbi est la plus avancée, la plus claire, la plus à même de porter cette alternance entre l’extrême gauche et la liste d’Alain Carignon ».
Pensez-vous qu’une alliance avec la liste Carignon est possible ?
J-C C-R « Je pense que la crédibilité du programme, adossée à la dynamique du bloc central, et l’énergie d’Hervé Gerbi, permettront de convaincre massivement l’électorat de monsieur Carignon qu’il fait fausse route. Sa campagne incarne la nostalgie et sa présence comme tête de liste démontre qu’il n’a pas su transmettre le flambeau. Je suis convaincu que notre score sera supérieur au sien dans le cadre d’un vote utile à Grenoble ».
Quel regard portez-vous sur la candidature de Laurence Ruffin ?
J-C C-R « Sa démarche est bien évidemment respectable. Comme l’est tout engagement. Toutefois, elle participe à la constitution d’un bloc de gauche radicale. Aujourd’hui, la majorité municipale EELV est associée à la France Insoumise. Elle porte une vision très radicale. Je la place donc à l’extrême gauche. EELV est tournée vers des alliances avec les Insoumis, partout en France comme à Grenoble et malgré les outrances de Jean-Luc Mélenchon et le manque de clarté sur certains sujets tel que la laïcité, il n’y a pas de ligne claire chez les écologistes alors que certaines formations sociales-démocrates ont eu le courage de se détacher des Insoumis ».
Quelles sont les émotions personnelles que vous procure ce nouvel engagement ?
J-C C-R « Je me suis engagé en politique à plusieurs reprises. Je sais ce que cela représente, notamment à titre personnel. C’est naturellement une décision que j’ai prise après avoir consulté ma famille, mes proches. Pour vous répondre, les émotions qui dominent sont la fierté et une irrépressible envie. Celle de pouvoir participer à l’évolution de l’intérêt général ».
Si la démarche de Jean-Charles Colas-Roy est personnelle, il semble évident que sa décision oblige sa famille politique, Renaissance. Le ralliement de l’ancien député doit forcément entrainer Émilie Chalas à réfléchir en ce sens, puisqu’elle formulait il y a encore quelques semaines, discuter « en grande intelligence avec Hervé Gerbi » Un ralliement qui tend également à démonétiser le Retrouver Grenoble de Pierre Édouard Cardinal, tant Jean Charles Colas-Roy en était un des piliers originels et de permettre, qui sait, à d’autres membres de ce collectif de rejoindre le Contrat de Rassemblement d’Hervé Gerbi. S.M.
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