Lors d’une séquence filmée dans les rues de Grenoble, les quais et pour culminer sur les chemins de la Bastille, Alain Carignon aime offrir un message panoramique aux Grenoblois. Alain Carignon énonce alors ce rapport irrépressiblement fort qui le lie à cette ville de Grenoble qui n’a jamais cessé, tout au long d’un parcours politique de plus de 50 ans, d’être sa boussole et finalement son Nord magnétique.
Dans cette déclaration, il est question d’un rappel historique des énergies qui constituent la capitale des Alpes et sa population. Celles de la résistance, des innovations, sociales ou technologiques, celle de la culture, sous toutes ces formes.
Plus loin, Alain Carignon, dont la longévité de la carrière politique l’oblige à la maitrise du temps, sait que le mandat à venir ne sera pas celui de l’anticipation, moins encore de toute forme de science-fiction.
Son agenda sera celui du mandat 2026-2032 avec un projet concret, réaliste et finalement juste : celui d’améliorer la qualité de la vie quotidienne des habitants, dans la rue, chez eux, dans les allées d’immeubles, dans tous les endroits où l’existence peut et doit être agréable. Son programme et celui de son équipe, qu’il veut jeune et tournée vers l’avenir, est un programme fait d’axes simples : Rétablir la sécurité, réparer et nettoyer l’espace public.
A ceux qui railleront la simplicité de ce projet politique, éloigné des volontés de maquettes, des classements et des fantasmes d’attractivité du territoire, il n’est pas inutile de leur rappeler que finalement il colle au plus près des préoccupations des habitants, plus soucieux de leurs quotidiens que de savoir ce que pensent les habitants de Tours ou de Brest de la quiétude de vivre en Dauphiné.
Car à ceux qui fustigent ou ironisent l’intention d’Alain Carignon s’opposent ceux qui la prennent très au sérieux.
Le panorama politique grenoblois et ce qu’il laisse poindre à l’orée de cette séquence est complexe. Une gauche sortante protéiforme, une gauche modérée pertinente mais plurielle, un centre, clairement représenté par Hervé Gerbi et dont l’influence n’est plus à prendre à la légère, toute cette addition des mouvements est l’exact reflet d’électeurs en demande d’une offre sophistiquée où chaque couloir de nage doit être représenté pour leur offrir la proposition politique la plus large et la plus républicaine possible.
En ce début du mois de juin 2025, la cartographie politique grenobloise commence à montrer les premiers signes d’organisation et même s’il manque encore et peut-être une ou deux pièces sur l’échiquier avec l’absence, à date, d’une liste issue de la majorité présidentielle ou encore d’une provenant du Rassemblement national-Udr, la liste conduite par Alain Carignon, qui bénéficiait en 2020 d’un socle solide de plus de 7000 voix et qui, galvanisée par l’éreintement de la majorité sortante peut imaginer grossir ses rangs de votants et créer la surprise au point de rafler la mise.
En ce scrutin 2026, les opposants d’Alain Carignon devront augmenter leur niveau et ne pas se contenter de pointer du doigt le très lointain passé judiciaire tout autant que l’âge du capitaine. Car en politique, le nombre des années ou la prime jeunesse ne sont garanties de rien. Quant au volet des affaires, chacun serait bien inspiré à s’emparer de la plus grande prudence, tant nous savons que les parquets grincent.
Enfin, en arguant les sentiments qui le lient à Grenoble, Alain Carignon a bien du gout à les évoquer, jusqu’à en faire la colonne vertébrale de son engagement, car la politique est finalement toujours une histoire d’amour où se télescopent un candidat et des électeurs.
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