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La défaite

Ce même soir du 19 janvier 2025, Lyes Louffok et son équipe devaient être bien désappointés à la lecture des scores, communes après communes. Les communes des deux cantons du Grésivaudan offrent des scores rarement observés lors d’une législative en Isère et finalement les chiffres des trois cantons grenoblois sont tout autant décevants pour le candidat LFI. Pas une commune pour sortir la tête de l’eau, conserver un espoir et respirer un peu lors de ce deuxième tour, alors que le premier tour l’avait positionné en tête, mais de si peu. Camille Galliard-Minier est parvenue à réveiller la gauche modérée, à fédérer les électeurs de droite et du centre. @Nathalie Beranger, Clément Chappet, Alexandre Lacroix et Hervé Gerbi ont fait le job en appelant leurs électeurs à se joindre à la candidate de la majorité présidentielle. Tout ça pour ça

Par Sébastien Mittelberger

Tout ça pour ça

Pour le commun des mortels, l’incompréhension demeure. Lors des précédentes législatives, nationales celles-là, Hugo Prévost avait été élu correctement, à défaut d’un score confortable. Il avait certes bénéficié d’une triangulaire, Alexandre Lacroix s’y hissant, fort d’un score de 18% lors du deuxième tour. Mais dès les premiers jours de septembre grondait un opprobre pointant du doigt le député LFI pour de sombres accusations de harcèlement divers et variés. Les instances de son parti ne lui laissaient
aucune chance, l’acculant à la démission alors qu’à ce jour de janvier 2025, il semble qu’aucune plainte, qu’aucune poursuite judiciaire ne soient portées à son endroit.
D’un coup, d’un seul, plus personne ne connaissait Hugo Prévost, lâchage et lynchage, géométrie très variable de la présomption d’innocence, pourquoi pas, la politique est si cruelle parfois. Mais ici à quel profit ?
A celui de Lucie Castet, pour laquelle il était urgent de trouver un ancrage ?
Mais cette dernière refusait de siéger à l’Assemblée nationale sous la bannière LFI, en cas de victoire. Il fallait donc trouver quelqu’un d’autre.
Lyes Louffok débarquait à Grenoble de son Val de Marne d’origine, affublé d’un collaborateur et d’une responsable presse, staff impressionnant pour un jeune homme sans mandat. Il procédait à une campagne discrète, visiblement tendue.
Lyes Louffok reprit son train, laissant une place des fêtes sans danseur ni orchestre, laissant aussi Claire Nguyen, sa suppléante, assumer seule le poids écrasant de cette défaite.

Non merci

64% contre 36%. Le message des urnes est clair. Cela ne s’est pas joué à rien. L’écart peut laisser entendre que les électeurs voulaient à la fois renouer avec la modération républicaine composée d’un axe centre gauche-centre droit et ne désirait plus l’exotisme radical et dogmatique des représentants nerveux de La France Insoumise.

Abstenez-vous !

L’abstention est une drôle de chose. Il est possible de lui faire dire ce que l’on veut. Elle est souvent une arme brandie par les perdants, indiquant alors que plus de participation serait forcément à porter à leur comptabilité. Ce qui ramène à dire que seuls les électeurs qui auraient voté pour le candidat malheureux ne se seraient pas déplacés jusqu’aux urnes.
Ce constat laissant songeur et riche d’enseignement.

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